Récits de mer

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Re: Récits de mer

Message par stick » 26 nov. 2008, 21:00

Il y a les navigateurs-écrivains, les écrivains-navigateurs, la médiatisation des aventures maritimes, et puis il y a Jean GAU.

Jean GAU, encore un navigateur solitaire qui a réalisé son rêve « à la force du poignet ». Ca commence pour lui dans les vignes de Sérignan (Hérault), se poursuit dans des cuisines à New York vers 1929, puis vient l’achat d’une vieille goélette de 12m du côté de Boston. Voici « Onda », en bien piteux état, que Jean GAU va remettre petit à petit en état de naviguer, de traverser les océans.
Une goélette portant pas moins de 240m2 de voilure à son départ du port de N.Y le 7 juillet 1937. Mais Onda rencontre l’étrave d’un chalutier dans le détroit de Gibraltar, puis s’échoue et fait naufrage dans l’entrée du port de Cadix.
Mais la perte du bateau ne casse pas l’élan de Jean GAU qui se remet en quête d’acheter un autre bateau. Ce sera « Atom », un ketch qu’il aménage et prépare et mènera en 1947 de N.Y. à Carthagène (Espagne).
Jean GAU, émule d’Alain GERBAULT, rejoint N.Y.pour se remettre aux fourneaux et gagner de quoi poursuivre ses navigations. Un an de travail et un héritage suffira et voici Jean GAU , le 30 juin 1953 au départ d’un tour du monde, via Panama, Tahiti, le détroit de Torrès, Durban et sa rencontre avec Moitessier, Horta, Cathagène, Valras et enfin Sheepshead en octobre 57.

Ce navigateur solitaire et d’une extrême modestie n’en restera pas là puisqu’il accomplira jusqu’en 1973 une dizaine de traversées de l’Atlantique et un second tour du monde, qui resteront inaperçus. Mais Jean GAU va encore rencontrer des fortunes de mer …

Les récits, recueillis par son ami Jean Bussière, sont concis, précis, et d’une grande richesse en renseignements et techniques divers pour ceux qui veulent découvrir le monde à bord d’un voilier.

Le livre que je possède a pour titre « Jean GAU » dans la collection Navigateurs insolites des Editions Maritimes et d’Outre Mer - 1979
Je vous le recommande !

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Re: Récits de mer

Message par Barjototo » 26 nov. 2008, 22:40

stick a écrit : Pour Gaëlle : J’ai acheté « J’ai rêvé du grand large » et suis en pleine lecture. En effet, c’est très bien écrit et passionnant. Merci Gaëlle !
Oui moi aussi j'en acheté qq un des livres dont on a parlé. merci à tous pour votre partage.. l'hiver sera moins long.. ;)
Quand les mouettes ont pieds.., c'est qu'il est temps de virer..

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Re: Récits de mer

Message par stick » 30 nov. 2008, 18:43

Parmi la poignée de navigateurs solitaires en cette moitié de 20ème siècle, en voici un autre qui a lu le récit du capitaine Slocum, ce qui renforça son envie de naviguer seul sur les océans, avec un petit passé toutefois de pêcheur breton.

Jacques-Yves Le Toumelin lance la construction d’un premier voilier « le Tonnerre » au début de la seconde guerre mondiale, et commence l’entraînement. Mais les allemands finissent par lui piquer son bateau, qui sera retrouvé par son propriétaire en petites planches éparses sur une grève de l’embouchure de la Loire. Malgré tous ses efforts, réduits à néant, il réussit à rassembler du matériel et des promesses financières (dommages de guerre) pour commencer son 2ème bateau, « Kurun », un cotre de type norvégien (proue et poupe pointue), de 10m et 8.36m de flottaison, une largeur totale de 3.55m et 8.5T de déplacement, gréement à corne et une surface de voilure de 69m².
Il quitte Le Croisic le 19 septembre 1949, à l'âge de 29 ans, vers le Maroc, les îles Canaries, la Martinique puis Panama. Après le passage vers l’océan Pacifique, ce sont les Galapagos, les îles Marquises, Tahiti, la Nouvelle Guinée, le détroit de Torrès, les Cocos Keeling, la Réunion, Durban, Le Cap, puis Sainte Hélène. Enfin, après un peu moins de trois ans de croisière, il retrouve les eaux bretonnes et fredonne « Qui voit Belle-Ile, Cingle sans péril » et c’est donc l’entrée au Croisic, sans écueil, le 7 juillet 1952.

Un récit très intéressant et précis sur les régions rencontrées tirées de son carnet de bord et de ses notes de voyage, intimiste parfois, qui rendent la lecture très aisée et passionnante.

J'ai placé son livre à côté des Moitessier, Slocum, Dumas et Gerbault.

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Re: Récits de mer

Message par pi.r » 04 déc. 2008, 16:25

le modeste navigateur en Vaurien que je suis est surpris que personne n'est encore mentionné Marcel BARDIAUX ,disparut il ya quelques années,et ses récis "aux quatres vents" du nom de son bateau....

question pour lasero: J.Sternberg que tu mentionne est bien celui qui naviguait de façon intensive en "splash" ce dériveur atypique que Laser commercialise depuis peu ?

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Re: Récits de mer

Message par stick » 05 déc. 2008, 09:14

Salut pi.r,
Ben, justement, Marcel Bardiaux, c'est mon "réciteur des mers" préféré.
Mais j'attendais que quelqu'un le cite et dise ce qu'il en pense, maintenant qu'il est disparu, vu les critiques qu'il a dû subir tout au long de sa vie.
Alors, pi.r, n'hésite pas à nous donner ton avis !
Bon vent d'hiver !
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Re: Récits de mer

Message par pi.r » 06 déc. 2008, 15:20

bjr stick,
j'aime bcp ton terme de "réciteur des mers"...mais c'est dificile d'en parler car je suis un aussi mauvais réciteur que navigateur c'est tout dire !!!! :oops:

mais j'aime tous les livres qui parle de mer et de navigation à la voile qu'il soit contemporain ou plus ancien et quel que soit le style litérraire....aussi j'en achéte reguliérement dans les vides greniers et autres foire aux livres d'occasion...(j'ai la chance d'avoir un ami bouquiniste c'est bien précieux quand on est smicard et pére de famille..)

parmis les "pas encore cité" il y a Henri DE MONFREID tant pour son brin de plume que pour la découverte de la navigation d'un autre temps ...

pour la question à lasero:j'ai commis un bourde sur le nom du dériveur en question qui est je crois un "sunfish" :oops: :oops:

et bon nav' :xc sur les pages imprimées !!!

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Re: Récits de mer

Message par stick » 07 déc. 2008, 22:01

-« Le vent qui jusqu’ici soufflait en force de l’Ouest, sauta brusquement au Sud-Ouest avec une violence inouïe (force 11 à 12 Beaufort. Il était impossible de marcher sur le pont …) ».

Le navigateur solitaire se trouve à cet instant précis dans le détroit de Lemaire, tout près du fameux Cap Horn. Il a décidé d’aller raser les roches du cap pour faire un peu de tourisme ! Les vagues déferlantes sont gigantesques et le bateau finit par faire un tour complet sur lui-même. Ce sloop de 9,38m construit dès 1943 dans son jardin au Perreux par celui qui allait réaliser cette circumnavigation inoubliable de 1950 à 58, est barré par Marcel Bardiaux, un auvergnat tenace qui n’en est pas à sa première grande aventure (c’était auparavant un champion de kayak dans les années 30). Prisonnier de guerre, il s’est échappé d’Allemagne en simulant une noyade, et reste caché une journée au fond de la rivière en respirant par un tube de métal.

Ses aventures maritimes sont passionnantes, malgré le fait que, « Aux quatre vents de l’aventure » réuni en deux livres (Flammarion 1958), soit en grande partie rédigé en journal de bord et dépouillé de tout effet littéraire. Ce ne sera pas une course contre la montre car Bardiaux aime flâner et entrer en contact avec le monde extérieur à la France. Il fuit d’ailleurs tout ce qui est Administration Française. Les règlements, Marcel Bardiaux n’aime pas du tout car il est homme libre, et les océans sont ses terrains d’aventure où il peut faire ce qu’il veut, à sa manière. Il vise l’indépendance absolue. Il commence ainsi sans grandes connaissances de la navigation maritime. Un ancien commandant lui apprendra tout de même l’usage de la navigation astronomique à Dakar.

Huit années de navigation où, après le Cap Horn il atterrit à Ushuaia, Valparaiso, Quintero, Coquimbo, Papeete, Bora Bora, la Nouvelle Zélande, la Nouvelle Calédonie, l’Indonésie, Durban, Sainte Hélène, Pointe à Pitre, New York et retour vers la France(Arcachon).

Le rêve de Marcel Bardiaux continue en 1960 avec la construction d’un 2ème bateau tout en Inox « pour lutter contre la corrosion ». Car l’homme est plein d’imagination constructive, et il fait pratiquement tout « à la main », y compris les mâts avec des serre-joints pour plier les tôles. Le bateau fait 15m et un déplacement de 22 tonnes. Il commencera une deuxième vie sur les mers avec de nombreuses traversées de l’Atlantique, un 2ème tour du monde en 229 jours, puis un 3ème. Au 4ème, alors qu’il a 84 ans, il subit une tempête épouvantable sur une côte de Gaspésie et son « Inox » est jeté à la côte. Il s’en sort au bout de trois jours et aidé par un ami renfloue le bateau et réussit à le ramener en France, à Redon. Il y meurt en février 2000 à 90 ans.

Pour les admirateurs des œuvres de Marcel Bardiaux, on peut encore trouver quelques uns de ses livres en s’adressant à la Capitainerie de La Roche Bernard (-Entre deux tours du monde- qui raconte les péripéties de la construction de son 2ème bateau ; -Les aventures de Marcel Bardiaux- en kayak sur le Danube, au stalag, la construction des 4 Vents, etc.). Sur i-boy aussi.
Son « Inox » a été depuis restauré à La Roche Bernard et son nouveau propriétaire navigue avec ce bateau mythique depuis l’été 2008, à voir sur www.entre2toursdumonde.com

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Re: Récits de mer

Message par stick » 28 déc. 2008, 11:59

Bonjour à tous,

Pour compléter la liste des navigateurs solitaires, voici Alec ROSE, un anglais né à Canterbury en 1908, que rien au départ ne destinait aux aventures maritimes, considéré comme délicat, et sans grande espérance de vie. Toutefois, le soir, sa sœur lui faisait la lecture et les histoires de mer lui plaisaient particulièrement. Vie fermière et petits boulots de mécanique jusqu’à l’arrivée de la seconde guerre mondiale où il s’engage dans la Royal Navy. On lui demande de faire du convoyage de bateaux à moteur en Méditerranée, Bathurst, Terre Neuve, le nord de l’Ecosse, la côte est de l’Angleterre. Puis l’Atlantique nord. Ce travail pourtant épuise son organisme et les médecins lui conseillent de retourner au soleil. A la fin de la guerre, donc, il retourne à l’agriculture, mais avec en tête les récits de voyages au long cours lues dans les revues de yachting. Il achète une chaloupe qu’il reconverti en yacht avec pour nom « Neptunes Daughter ».Nombreuses navigations. A terre, il achète un commerce de fruits et légumes.
Vers 1960, il espère pouvoir participer à une course à la voile. Il est un peu tard pour participer à la première course transatlantique anglaise et son bateau ne correspond pas vraiment à ce type d’exploit. Ce sera donc pour la 2ème, en 1964, avec un second bateau trouvé à Yarmouth dans l’île de Wight. Voici donc « Lively Lady » qui entre dans la vie d’Alec ROSE et de ses exploits. Avant de se lancer sur cette course transatlantique, il transformera le plan de voilure et le plan de pont, y installera un gouvernail automatique.
Le 23 mai 1964, quatorze navires se présentent sur la ligne de départ pour la deuxième course transatlantique en solitaire. Alors qu’Eric TABARLY déjà s’éloigne rapidement sous spi sur son « Pen Duick II », « Lively Lady » reste un peu en arrière aux côtés du « Jester » de Blondie Hasler. Alec Rose et son fameux bateau arrive 4ème de cette course, tandis qu’Eric TABARLY devient le héros national français en remportant cette transatlantique.
Alec ROSE ne veut pas en rester là puisqu’il se prépare durant l’hiver 1965-66 à un tour du monde en solitaire, la plus grande aventure de sa vie. Nouveaux changements du plan de voilure de Lively Lady. Déjà reconnu par sa nation comme marin d’exception, des propositions d’aides financières lui sont promises, mais il voulait rester le seul capitaine de son propre bateau et ne rien devoir à personne. Il finit par accepter une aide financière sans contrepartie.
L’idée était de faire route et « tirer la bourre » aux côtés de Francis CHICHESTER avec son « Gipsy Moth IV » sur une route qu’empruntaient autrefois les grands voiliers pour le commerce entre l’Angleterre et l’Australie ; retour par le Horn. Francis CHICHESTER réussira à partir le 27 août 1966, mais Lively Lady subira quelques avaries et ne pourra pas couper la ligne de départ avec le Gipsy Moth IV de CHICHESTER.
Ce n’est que le 16 juillet 1967 qu’il hisse enfin ses voiles à Portsmouth Harbour pour démarrer cette course autour du monde à la voile et en solitaire avec une seule escale (Melbourne) en passant au retour par le Horn. A son retour, le voici assigné du nom de Sir Alec ROSE par la reine.
Un récit passionnant avec des détails techniques très intéressants, des tempêtes dans les 40ème rugissants (une La palissade …). Une époque où les bateaux avaient moins l’habitude de casser leurs mâts …
Une édition en français dans la collection « Bibliothèque de la mer » chez Tchou éditeur – 1971 avec de nombreuses photos, des croquis et plans de coupe du bateau.

Bonne lecture !

Stick

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Re: Récits de mer

Message par stick » 08 janv. 2009, 12:03

Salut à tous,

Allez ! encore un autre navigateur célèbre dont les récits sont à placer bien en vue dans votre bibliothèque, au titre de références en matière de navigation hauturière et en solitaire.

Francis CHICHESTER
Un monstre sacré de la marine à voile, solitaire dans la plupart des courses auxquelles il participe. Il commence son itinéraire marin à l’âge de 50 ans, après une carrière de pilote d’avion. Quand il n’y a pas de courses hauturières, il s’inflige des défis dont les itinéraires le mène dans les endroits du globe les plus éprouvants, mais permettant à ses voiliers Gipsy Moth de filer aux maximum de leur vitesse.
On le voit dans la première transat anglaise en 1960 (Jester Challenge), qu’il gagne d’ailleurs avec son Gipsy Moth III. Puis la transat de 1964 dans laquelle il passe en dessous des 30 jours de traversée.
Puis il se lance en 1966 avec son Gipsy Moth IV (ketch de 16.25m), et avec son cancer des poumons, dans un tour du monde, toujours en solitaire, sur un itinéraire utilisé autrefois par les grands voiliers au départ de Plymouth avec une seule escale à Sydney. Il passe évidemment par les quarantièmes rugissants pour aller toujours plus vite … C’est considéré comme un exploit avec 52000 kms en 225 jours, sans toutefois battre le record détenu par le Cutty Sark en 1869.
Le voici anoblit par la reine Elisabeth II.
Sir Francis va continuer ainsi à la poursuite de différents records, dont un, en 1972, se situe entre le golfe de Guinée et Panama, avec une moyenne de 200 milles par jour.
Puis une nouvelle course transatlantique la même année dont il ne verra pas l’issue.

Quelques-uns de ses récits traduits en français :

- "La fièvre océane" - éd. du Rocher - 1965
- "Le tour du monde de Gipsy Moth IV" (1966) - éd. Arthaud 1998
- "Record en solitaire" (1972) - éd. Arthaud 1992
- "Défi aux trois caps" (?) - éd. Arthaud 1992
- "Seul en course" (?) - éd. Librairie Maritime Le Yacht 1962

et en anglais :
- "Alone Across the Atlantic" (1961)
- "The lonely Sea and the Sky" (1964)
- "Gipsy Moth Circles the World" (1967)

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Re: Récits de mer

Message par stick » 08 janv. 2009, 16:22

Re-bonjour à tous,

Bon, aujourd'hui, ça caille dehors, et le rhume s'est attaché pour quelques jours à mon organisme. Donc, journée bibliothèque !
Je débarrasse quelques rangées de livres, et puis, apparition, voici l'un d'entre eux que je pensais perdu et qui s'était caché derrière tous les autres.
Voici donc quelques mots sur un autre navigateur du 20ème siècle qui a laissé derrière lui un bon bouquin que je vous recommande.

Un montagnard qui se transforme en circumnavigateur à la voile et qui transforme une coque de bateau de pêche en sloop Marconi de 7.80m, de forme norvégienne, bordés à clins, voici Michel MERMOD.

Ce suisse, qui a commencé sa vie active par différents voyages terrestres à travers les Amériques, l’Alaska, la Terre de Feu, est passionné par l’être humain. Un ethnologue de terrain qui se meut souvent en canoë, en pirogue, toujours seul, à la recherche de différentes cultures et civilisations. Mais arrivé au bord de l’océan Pacifique, il est irrésistiblement attiré par le large, les îles, l’Asie.
Mais point de bateau d’occasion dans cette région du Pérou et surtout peu de moyens financiers. Il a d’abord l’idée de la fabrication d’un radeau en balsa et il se met à la recherche dans la jungle de ce bois précieux. Il ramènera 30 troncs à Callao. Enfin, il découvre une vieille baleinière en bois de fer et cèdre rouge d’Amazonie qu’il transformera pour de la navigation hauturière. Il s’appellera « le Genève ».

Et le voici parti d’El Callao au Pérou en novembre 1961, âgé de 25 ans, pour cinq années de navigations vers les Galápagos, les Marquises, Tahiti, les Fidji, les îles Salomons et Carolines puis Manille. Voici Ceylan, les Seychelles et Madagascar. Il longera l’Afrique du Sud et fera escale au Cap. La route de retour à travers l’Atlantique vers Ste Hélène, Natal au Brésil puis Les Açores ; et l’arrivée sur le continent européen à Lisbonne. Passage vers la Méditerranée et arrivée finale à Hyères en décembre 1966.

Récit passionnant de débrouillardise, de découverte et de connaissance des différentes civilisations rencontrées tout au long de son périple.

Son bouquin : « Des océans pour voir des hommes » le premier tour du monde suisse en solitaire - éd. Robert Laffont 1968

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