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par LASEROLOGUE » 04 janv. 2011, 20:06
Le départ au lièvre a été vu au début des années 80 comme un moyen de calmer les rappels généraux: normalement le lièvre (le 10° de la manche précédente) partait bâbord, protégé par un bateau escorteur sous son vent et suivi par un bateau bouée...il était obligé de marcher trois minutes au près serré, puis avait le droit de virer, mais le bateau bouée continuait au même cap et à la même vitesse (Théoriquement, en fait çà ne marchait jamais) pendant trois autres minutes après quoi il "mouillait" une bouée dérivante qui permettait aux retardataires de passer la ligne pendant trois minutes de plus.
Il fallait donc faire avant tout un choix stratégique: partir tout de suite si on pensait que le côté gauche était favorable ou partir après 6 minutes si on favorisait la droite....et ce genre de départ donnait des zônes de départ énormes uniquement ompatibles avec de très gands parcours olympiques triangulaires ...çà fausserait tout sur des petits parcours trapèze actuels.
J'ai commencé à régater sérieusement à une époque ou l'IYRU testait le départ au lièvre (1979 /1981), j'ai fait trois grosses régates (internationaux de france 1979 (Carnac) et 1980 (Maubuisson) plus la Semaine de Kiel 1981 avec ders départs au lièvre et à chaque fois il y a eu des cagades stupides:
Internationaux de France 1979 à Carnac 140 cocurrents dont un paquet d'anglais affutés et habitués aux vices du départ au lièvre, Ils ont tout ait pour battre l'espoir français de l'époque , le regretté Bruno Guillen qui s'est tué ensuite en faisant un record en deltaplane).
Un incident ridicule: mon pote tonnelier ( qui avait un bateau équipé d'un stick télescopique ) a emplafonné le bateau bouée en alu est est grimpé dessus , suite au déboitage de son stick, il a fallu refaire la procédure.
Plus sérieux: dernière manche chaude bouilllante Guillen était en tête de classement mais suivi d'une meute d'anglais dont les plus dangereux étaient Chris Birbeck et surtout un certauin Steve Mac Queen (rien à voir avec l'acteur de la grande Evasion)...le lièvre était un autre british....
Comme de bien entendu les faillis chiens coués de brûleurs de Jeanne d'arc étaient à gauche (malgré une évolution du vent prévue à droite) et sont partis très vite, en protégeant Mc Queen et Birbeck, pendant que leur lièvre, super gité et au rappel max naviguait bon plein (mais la voile bordée à bloc et pennons sou le vent décollés par instants) et n'avait pas une vitesse bien fameuse....Guillen , qui avait correctement anticipé la bascule à droite a donc dû attendre un "certain temps" pendant lequel ses adversaires traçaient ....il a finalement gagné , mais de justesse (il y a eu un refus de tribord avec mc Queen, qui le marquait à la culotte, il a réclamé mais son pavillon est passé à l'eau et c'est (je crois) Isabelle Gravina qui s'est dévouée pour lui passer le sien (car il fallait à cette époque arborer le pavillon rouge aussi à l'arrivée .
En 1980 à Maubuissson , le comité de Course était franchouillard, le vent irrégulier , le bateau escorteur absent et le bateau bouée était piloté par le médaillé d'or en Finn serge Maury....problème c'était un bateau léger, équipé d'un Z drive nerveux et surpuissant, avec une direction sensible comme une jeune mariée et une manette des gaz pleine de points durs....résultat des départs calamiteux et imprévisibles (la vedette , une fois que le lièvre avait viré, accélérait , zigzaguait ou ralentissait exagérément et le départ tournait à la loterie)
Il y a eu des déluges de protestations et la FFV a laissé tomber le départ au lièvre.
A cette époque, aux Embiez, le pittioresque "commodore" Bousquet arrivait a faire partir 200 lasers sur une ligne de départ classique en plein mistral et avant l'invention de la règle noire, au prix, parfois d'un peu d'indulgence sr quelques éjacuklateurs précoces qui volaient en milieu de ligne...mais la FFV se déclarait incompétente pour des départs classiques à plus de 80 bateaux...oh les nuls!
Semaine de Kiel 1981 , le Laser n'était pas olympique et la DSV l'a donc utilisé comme cobaye pour les départs au lièvre, avec une zône de course assez proche du Olympia Hafen, qui nous évitait une heure et demie de transit vers le centre du Kieler Fiord oùoeuvtraient les finns , les FD et les Solings...mais où le vent était plus capricieux: Là c'était plus convaincant, les bateaux escorteurs et bouées étaient des pinasses à moteur de la bundesmarine, à quille longue et moteur calme, qui traçaient assez droit (le bateau comité était aussi un bateau militaire du type chaland de débarquement , et les signaux sonores se faisaient au pistolet "Very" lance fusées )...malgré tout il y avait des irrégularités de marche ou de cap et les départs au lièvre ont été abandonnés à partir de la troisième manche ...;
Tout ça pour dire que le départ au lièvre(qui théoriquement permet de faire partir une flotte énorme sur une ligne de départ parfaitement égalisée perpendiculaire au vent) donne en pratique des résultats assez médiocres et n'a d'intérêt que dans le cadre de sessions d'entraînement à une dizaine de bateaux où ce type de départ permet de simplifier le dispositif (pas de bouées à mouiller ) et de donner rapidement des départs à eu près égalisés pour de petites flottilles sur de courts parcours genre banane
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