Le trapèze.... comment ça marche....
- coucoudou
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Le trapèze.... comment ça marche....
L'équipier qui est en charge des voiles d'avant ( foc et spi ) a également l'honneur et l'avantage de soigner l'équilibre du bateau ( gîte ou contre-gîte... )
Le rappel est un truc simple ( même le barreur peut en faire....) qui transforme le bateau en salle de gym et qui permet de faire travailler ses abdominaux au grand air et sous le soleil .
mais avec un vent soutenu ou un bateau surtoilé, c'est parfois insuffisant !
On a donc dans le début des années 50 importé d’Anglererre sur nos dériveurs en double, un gadget nommé "couche de trapèze " qui permettait à l'équipier de s'accrocher au mat pour s'allonger à l'extérieur du bateau .
Par la suite cette technique s'étant révélée fort amusante et facile d'emploi , les barreurs de catas s'y sont aussi risqués .
Sur les dériveurs comme le FD et le Fireball où la bôme était fort haute l'équipier ne se décroche même pas lors du virement de bord , le système est alors nommé : trapèze automatique
Le choix de la couche de trapèze est important, elle doit être renforcée au niveau des reins car son usage prolongé n'est pas sans danger pour les vertèbres lombaires .
Le crochet doit être porté bas contrairement au harnais de planche à voile. il doit être facilement détaché du mousqueton du trapèze, il doit être plaqué sur le ventre par un laçage ou des sangles bien serrées
Examinons le cas du dériveur monocoque en double
Le cable du trapèze doit être solide et se fixe au dessus du capelage des haubans pour retenir la partie haute du mat.
Pour éviter un emmêlement avec le hauban, on rejoindra les deux cables avec un sandow de la longueur d'une barre de flèche au niveau de celles-ci .
La poignée qui termine le cable doit être à la bonne hauteur sinon son usage sera problématique .
En dessous, on trouve un petit palan deux brins pour régler la distance entre poignée et mousqueton.
Un sandow, le plus long possible passant devant le mat, réunit les deux mousquetons et les maintient pendant la navigation au ras du caisson non loin du hauban .
Comment on s’en sert... ?
Le principe est de sortir à l’horizontale, en même temps que le bateau veut gîter, l’équipier compense
Il faut donc un certain synchronisme entre barreur et équipier .
La position de départ, c’est assis sur le caisson le plus au bord possible, la main avant attrappe le mousqueton et le porte au crochet , la main arrière est posée sur l’écoute de foc et sur le bord du bateau
l’équipier se pousse hors du bateau jusqu'à ce que ses cuisses reposent à leur tour sur le liston, le palan de trapèze est alors tendu pour que celui-ci ne se mouille pas les fesses. Il ne reste plus qu’à replier la jambe avant et poser le pied sur le liston.
Ensuite avec la main arrière et le pied avant, il se propulse à l’horizontale et pose le pied arrière à son tour sur le liston le réflexe est alors de s’asseoir dans le harnais de trapèze mais il faut au contraire de tenir bien droit comme sous la toise pour bénéficier du couple de rappel maximum .
On remarquera que la poignée n’a pas à être utilisée, il faudra lutter contre l’envie de l’agripper car elle ne sert qu’à rentrer du trapèze
Faire du trapèze avec les pieds resserrés c’est comme pour le ski : plus recommandé et la preuve que vous êtes bon à ce jeu
Si le vent faiblit, il faudra non rentrer mais diminuer le couple en pliant les jambes jusqu’au « talons fesses »
sinon on revient s’asseoir gentiment en procédant à l’inverse
Avec un bateau voilé, il est facile de faire du trapèze comme c’est également facile pour un enfant sur un 420 .
mais mettre un équipier " patapouf " sur un petit bateau, c’est comme faire faire à un gros balaize du concours hippique avec un poney .....
Au près on peut s’endormir au trapèze si le barreur est bon car c’est lui (en dehors du vent ) qui assure l’équilibre en réglant la GV( écoute et Hale-bas ) et la dérive .....mais au largue sous spi il ne vaut mieux pas roupiller.
C’est l’équipier qui en tenant le spi se maintient au trapèze ..ou pas .....
En plus il a besoin des deux mains pour le spi et donc doit savoir s’accrocher et sortir rapidement .
Le barreur peut tenir le spi à ce moment mais pas longtemps !
Au largue les équipiers des premiers aux Championnats du monde courent littéralement le long du liston de l’arrière du bateau jusqu’au hauban pour faire basculer la coque sur la houle ( quand il y en a )
Il faut faire attention à ne pas de faire bousculer par une vague pour tomber derrière le barreur sur la barre car là c'est le soleil assuré
On ne doit aussi jamais passer non plus devant le hauban , l'écoute sert à s'assurer donc on ne doit pas la lâcher même si elle est au taquet
Dans une mer formée avec des creux, c’est là que le palan sert on le raccourci - mais pas trop - car il faut pouvoir aussi se détacher ....
Bref, le trapèze c’est une discipline athlétique qui rend la navigation plus intéressante car elle fait appel à l’adresse de l’équipier qui est primordiale dans les bords de largue et en dériveur envoyer le spi n’est pas à la porté de tous les équipages souvent trop timorés .
Pourtant je m'efforce toujours lors d'une première navigation avec un nouvel équipier même totalement néophyte de le mettre au trapèze au près, de lui faire envoyer le spi et de le mettre au trapèze sous spi ce qui le décomplexera définitivement ...
Le rappel est un truc simple ( même le barreur peut en faire....) qui transforme le bateau en salle de gym et qui permet de faire travailler ses abdominaux au grand air et sous le soleil .
mais avec un vent soutenu ou un bateau surtoilé, c'est parfois insuffisant !
On a donc dans le début des années 50 importé d’Anglererre sur nos dériveurs en double, un gadget nommé "couche de trapèze " qui permettait à l'équipier de s'accrocher au mat pour s'allonger à l'extérieur du bateau .
Par la suite cette technique s'étant révélée fort amusante et facile d'emploi , les barreurs de catas s'y sont aussi risqués .
Sur les dériveurs comme le FD et le Fireball où la bôme était fort haute l'équipier ne se décroche même pas lors du virement de bord , le système est alors nommé : trapèze automatique
Le choix de la couche de trapèze est important, elle doit être renforcée au niveau des reins car son usage prolongé n'est pas sans danger pour les vertèbres lombaires .
Le crochet doit être porté bas contrairement au harnais de planche à voile. il doit être facilement détaché du mousqueton du trapèze, il doit être plaqué sur le ventre par un laçage ou des sangles bien serrées
Examinons le cas du dériveur monocoque en double
Le cable du trapèze doit être solide et se fixe au dessus du capelage des haubans pour retenir la partie haute du mat.
Pour éviter un emmêlement avec le hauban, on rejoindra les deux cables avec un sandow de la longueur d'une barre de flèche au niveau de celles-ci .
La poignée qui termine le cable doit être à la bonne hauteur sinon son usage sera problématique .
En dessous, on trouve un petit palan deux brins pour régler la distance entre poignée et mousqueton.
Un sandow, le plus long possible passant devant le mat, réunit les deux mousquetons et les maintient pendant la navigation au ras du caisson non loin du hauban .
Comment on s’en sert... ?
Le principe est de sortir à l’horizontale, en même temps que le bateau veut gîter, l’équipier compense
Il faut donc un certain synchronisme entre barreur et équipier .
La position de départ, c’est assis sur le caisson le plus au bord possible, la main avant attrappe le mousqueton et le porte au crochet , la main arrière est posée sur l’écoute de foc et sur le bord du bateau
l’équipier se pousse hors du bateau jusqu'à ce que ses cuisses reposent à leur tour sur le liston, le palan de trapèze est alors tendu pour que celui-ci ne se mouille pas les fesses. Il ne reste plus qu’à replier la jambe avant et poser le pied sur le liston.
Ensuite avec la main arrière et le pied avant, il se propulse à l’horizontale et pose le pied arrière à son tour sur le liston le réflexe est alors de s’asseoir dans le harnais de trapèze mais il faut au contraire de tenir bien droit comme sous la toise pour bénéficier du couple de rappel maximum .
On remarquera que la poignée n’a pas à être utilisée, il faudra lutter contre l’envie de l’agripper car elle ne sert qu’à rentrer du trapèze
Faire du trapèze avec les pieds resserrés c’est comme pour le ski : plus recommandé et la preuve que vous êtes bon à ce jeu
Si le vent faiblit, il faudra non rentrer mais diminuer le couple en pliant les jambes jusqu’au « talons fesses »
sinon on revient s’asseoir gentiment en procédant à l’inverse
Avec un bateau voilé, il est facile de faire du trapèze comme c’est également facile pour un enfant sur un 420 .
mais mettre un équipier " patapouf " sur un petit bateau, c’est comme faire faire à un gros balaize du concours hippique avec un poney .....
Au près on peut s’endormir au trapèze si le barreur est bon car c’est lui (en dehors du vent ) qui assure l’équilibre en réglant la GV( écoute et Hale-bas ) et la dérive .....mais au largue sous spi il ne vaut mieux pas roupiller.
C’est l’équipier qui en tenant le spi se maintient au trapèze ..ou pas .....
En plus il a besoin des deux mains pour le spi et donc doit savoir s’accrocher et sortir rapidement .
Le barreur peut tenir le spi à ce moment mais pas longtemps !
Au largue les équipiers des premiers aux Championnats du monde courent littéralement le long du liston de l’arrière du bateau jusqu’au hauban pour faire basculer la coque sur la houle ( quand il y en a )
Il faut faire attention à ne pas de faire bousculer par une vague pour tomber derrière le barreur sur la barre car là c'est le soleil assuré
On ne doit aussi jamais passer non plus devant le hauban , l'écoute sert à s'assurer donc on ne doit pas la lâcher même si elle est au taquet
Dans une mer formée avec des creux, c’est là que le palan sert on le raccourci - mais pas trop - car il faut pouvoir aussi se détacher ....
Bref, le trapèze c’est une discipline athlétique qui rend la navigation plus intéressante car elle fait appel à l’adresse de l’équipier qui est primordiale dans les bords de largue et en dériveur envoyer le spi n’est pas à la porté de tous les équipages souvent trop timorés .
Pourtant je m'efforce toujours lors d'une première navigation avec un nouvel équipier même totalement néophyte de le mettre au trapèze au près, de lui faire envoyer le spi et de le mettre au trapèze sous spi ce qui le décomplexera définitivement ...
Il était le plus beau mon bateau
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- Loup de mer mystérieux
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
De ma courte expérience, le trapèze est un peu intimidant en mono, surtout si le vent est irrégulier.
En cata, c'est du couscous, quel bonheur de "voler" au dessus de l'eau avec une vue d'ensemble sur le plan de voilure ... Comme si on était spectateur de la marche du bateau.
Par contre, quand on tombe d'un HC 16 au trap ... on tombe de haut !
En cata, c'est du couscous, quel bonheur de "voler" au dessus de l'eau avec une vue d'ensemble sur le plan de voilure ... Comme si on était spectateur de la marche du bateau.
Par contre, quand on tombe d'un HC 16 au trap ... on tombe de haut !
"There is nothing--absolutely nothing - half so much worth doing as simply messing about in boats."
- Kenneth Grahame, The Wind in the Willows.
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- coucoudou
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
Un bon équipier est heureux quand il est au trapèze : c'est pourquoi je lui fait immédiatement goûter ce plaisir subtil ......
L'avantage que j'ai sur tous les autres bateaux, c'est que je peux en faire faire dès force 1/2 donc avec une mer peu agitée , si en plus il y a du soleil, il va vite en rêver jour et nuit comme Olivier depuis qu'il bricole son "hangar boat" Parker
La stabilité est étonnante sur les grands dériveurs et donc l'assurance viens vite à votre "crew" comme disent les rosbifs
C'est là qu'on voit pour un barreur l'utilité d'avoir une écoute qui se choque rapidement et se borde aisément ( rien au dessus de la tourelle Harken et poulie winch associée ! ).
L'utilité d'une dérive dont la surface peut être ajustée facilement ( j'en ai déjà parlé ...) à la vitesse ( particulièrement pour les largues sans spi )
Un palan de trapèze.
Un anti dérapant efficace ( j'utilise un demi pneu de VTT collé au néoprène et au mastic )
On s'aperçoit alors qu'un bateau bien accastillé c'est un régal comparé à ceux auxquel manquent ces divers éléments
L'avantage que j'ai sur tous les autres bateaux, c'est que je peux en faire faire dès force 1/2 donc avec une mer peu agitée , si en plus il y a du soleil, il va vite en rêver jour et nuit comme Olivier depuis qu'il bricole son "hangar boat" Parker
La stabilité est étonnante sur les grands dériveurs et donc l'assurance viens vite à votre "crew" comme disent les rosbifs
C'est là qu'on voit pour un barreur l'utilité d'avoir une écoute qui se choque rapidement et se borde aisément ( rien au dessus de la tourelle Harken et poulie winch associée ! ).
L'utilité d'une dérive dont la surface peut être ajustée facilement ( j'en ai déjà parlé ...) à la vitesse ( particulièrement pour les largues sans spi )
Un palan de trapèze.
Un anti dérapant efficace ( j'utilise un demi pneu de VTT collé au néoprène et au mastic )
On s'aperçoit alors qu'un bateau bien accastillé c'est un régal comparé à ceux auxquel manquent ces divers éléments
Il était le plus beau mon bateau
- coucoudou
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
Petites photos pour illustrer
( ça fait mieux vendre .... ) Il faut après un phase d'accoutumance que l'équipier s'habitue à être horizontal et ne se replie pas quand le barreur met le bateau plat Le barreur doit faciliter le travail de l'équipier en rentrant un maximum dans les molles tout en barrant efficacement mais l'équipier doit être conscient que si le vent diminue encore il lui faudra rentrer s'assoir
( ça fait mieux vendre .... ) Il faut après un phase d'accoutumance que l'équipier s'habitue à être horizontal et ne se replie pas quand le barreur met le bateau plat Le barreur doit faciliter le travail de l'équipier en rentrant un maximum dans les molles tout en barrant efficacement mais l'équipier doit être conscient que si le vent diminue encore il lui faudra rentrer s'assoir
Dernière modification par coucoudou le 03 août 2016, 10:10, modifié 1 fois.
Il était le plus beau mon bateau
- olivier81
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
ça c'est clair que j'en rêve
et même faire ça
et même faire ça
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le voilier est le moyen le plus lent;le plus inconfortable et le plus humide pour se rendre dans un endroit où l'on a rien à faire !!!!!
- coucoudou
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
La dernière fois que je l'ai fait c'était devant Pénétin ...avec le spi !
Il était le plus beau mon bateau
- Barjototo
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
c'est toi le barreur sur ta derniere photo coucoudou nan ?
Quand les mouettes ont pieds.., c'est qu'il est temps de virer..
- coucoudou
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
L'anonymat de bon aloi qui règne sur ce forum m'oblige à reconnaïtre que ....
Peut être ...?
Peut être ...?
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- Barjototo
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
oh tu fais ta chochotte.. moi ca me gene pas de montrer quel tete j'ai en réalité !
ben quoi ?
ben quoi ?
Quand les mouettes ont pieds.., c'est qu'il est temps de virer..
- Geckocha
- Albatros en esquif
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Re: Le trapèze.... comment ça marche....
Moi qui croyait que c'était vraiment toi sur ton avatar.Barjototo a écrit :oh tu fais ta chochotte.. moi ca me gene pas de montrer quel tete j'ai en réalité !
Comme quoi des mythes il y a qui à grand chose ne tiennent pas.
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