Régatier un jour régatier toujours : le départ

"Maman les petits bateaux..."
Comment ça marche et qu'est-ce qu'il me faut ?
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coucoudou
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Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par coucoudou » 20 nov. 2012, 19:37

Je reprends ici des articles écrits par moi que j'ai retrouvé dans mon ordi avant de les perdre définitivement.
Ceci concerne les amateurs de double et surtout de cinquo !

SAVOIR S'IMMOBILISER

Sur une ligne de départ il faut pouvoir s'arrêter pendant une minute,tribord amure sans avancer ce qui semble en général inaccessible à la plupart ...
C'est tellement plus rassurant d'avancer sans arrét , d'abattre au milieu des autres et en dirigeant son bateau vers l'extrémité de la ligne espérert que le départ aura lieu avant de l'atteindre...
Cette manie de nul doit être ERADIQUEE en ces temps de rupture avec le passé...
Pour bien faire il faut que l'équipier soit assis au milieu le foc fasseyant, le barreur fait contre-gîter en choquant la voile, la dérive abaissée bien sûr

la bôme peut être poussée par l'équipier pour faire reculer le bateau, attention la barre doit être inversée sinon on risque d'abattre ce qui n'est pas le but recherché .

Faites cet exercice montre en main à proximité d'une bouée ( un mètre ! attention pas de triche ! ) et si vous réussissez à tenir une minute ,vous n'êtes pas si nul que çà ...
Vous pouvez aussi vous entraîner à la marche arrière c'est assez instructif et tout à fait nécessaire pour vous rassurer quant à vos capacités et puis çà amusera l'équipier de service
Ces exercices ont pour but d'améliorer votre technique de départ en régate !

Le départ est en général une catastrophe car l'équipier pris de frénésie borde le foc à plat ce qui coupe la vitesse et tarde à monter au trap car il trouve qu'une petite gîte est tellement plus rassurante,
Très souvent le barreur oublie le hale-bas et ne borde pas assez car il ne regarde pas sa bôme...
Cela est du à une lenteur maladive ( surtout chez les vieux barreurs... )
Si vous vous bottez le cul pour faire un peu plus vite que d'habitude, border rapidement mais pas trop, mettre le bateau à plat et faire abstraction des autres, vous vous extrairez rapidement de la meute des concurrents, en rebordant et en serrant plus le vent au fur et à mesure que la vitesse augmente ( Eh oui ! ) vous naviguerez dans un vent frais et vous pourrez choisir de virer quand vous le jugerez bon.

Nouveau sujet que j'aborderai avec les habituels poivrots du bar : le virement dans le petit temps !
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coucoudou
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Re: Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par coucoudou » 08 janv. 2014, 15:08

Nouveau post pour voir surtout si mon Widows 8 fonctionne et si l'affichage des photos ne pose pas trop de problèmes !

Le départ au lièvre :gfe :lki

Quand on veut faire partir une flotte nombreuse sans avoir à subir des rappels généraux successifs et qu'on n'est pas français ( nous on est plus malins que les autres c'est bien connu ! ) on organise un "gate start"
Le bateau ouvreur ( lièvre) est désigné par le comité avant le départ et son N° de voile est affiché

la ligne de départ n'est plus perpendiculaire au vent mais à 45° (angle de remontée au vent )

Elle part d'une bouée larguée au top départ et s'étend dans le sillage du bateau ouvreu,r babord amure, qui part au près

Les autres bateaux partent derrière lui, tribord évidemment (seule exception à la règle du tribord prioritaire car le lièvre (bateau ouvreur babord est prioritaire sur les tribords ... :shock: )

Au bout d'un certain temps( 5mn ) un bateau suiveur (Zodiac suivant une route parallèle au lièvre) lâche la seconde bouée et la ligne de départ est alors close

Le suiveur sert aussi à protéger l'ouvreur de l'abordage par les tribords trop pressés de partir en lui servant de bouclier ( il y a une jolie vidéo où on voit le semi-rigide prendre deux cinquos à bord :xcc )

Image
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Re: Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par JMVoileu » 08 janv. 2014, 19:00

Salut au régatier !
justement je me posais quelques questions car je viens de l'habitable et là par contre, il vaut mieux passer la ligne pleine balle en ayant calculé avant
de façon à pas être rappelé.
Mais je pense qu'avec le dériveur, c'est tellement léger que tu peux partir arrêté sans pb, non !?

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coucoudou
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Re: Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par coucoudou » 08 janv. 2014, 23:56

Lors d'un départ au lièvre il ne faut surtout pas être arrêté car tu as besoin d'être manoeuvrant si jamais le lièvre abat vers toi ....
par contre pour un départ classique on est arrêté plus ou moins histoire de ne pas bouffer la ligne et de ne pas laisser sa place à un autre
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gilles
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Re: Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par gilles » 09 janv. 2014, 06:00

Bonjour,
Le style de depart (normal pas au lievre) est fonction du nombre de bateau sur la ligne .
Ainsi que du genre de concurrent....
Une tres bonne ecole pour cela ,la vrc en classe 1M , sur une journee de course ,on compte ,en moyenne 12/16 manches !!!
Excellent entrainement !
un voilier sur l'eau c'est de la promenade ....2 c'est une regate qui commence !!

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Re: Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par LASEROLOGUE » 09 janv. 2014, 19:25

Le départ au lièvre a été quasi abandonné en Laser après avoir été tenté pour les très grosses flottes de + de 200 lasers standard des années 80 et 90 , avant l'arivée du Radial et du 4,7 (principe sacré de la classe Laser: faire se côtoyer au maxi les champions et les blaireaux, éviter les régates sur sélections autant que faire se peut...)

Le problème c'est que le bateau Lièvre (en général c'était le 10° de la manche précédente ) devait être protégé sous son vent par un bateau à moteur escorteur et suivi à 2 longueurs par un bateau bouée à moteur, qui se faisait souvent sauvagement aborder , comme le bateau escorteur, car les laséristes étaient (et sont toujours) chauds bouillants sur les départs (ce qui lui donnait un avantage de 2 longueurs au moment crucial du départ, un joli bonus, mais l'obligeait à faire 3 minutes de bâbord amures sans pouvoir virer, un risque de malus en cas de refusante...)


Mais le pire problème c'était après ces 3 minutes...le bateau bouée devait continuer à vitesse égale pendant 3 minutes de plus sur la même trajectoire, puis lasser tomber une bouée dérivante pour laisser la ligne ouverte 3 pendant encore minutes de plus (9 en tout depuis le coup de canon, mais entre 6 et 9 minutes et avec la bouée dérivante c'était foutu pour les premières places, sauf miracle à la Napolitaine) ...

Le problème c'est qu'il fallait un super pilote et un bateau super adapté pour garder le même cap et la même vitesse pendant 3 minutes (entre T+3 et T + 6)...vous ne me croyez pas ?

Une fois on a eu un bateau bouée piloté par serge Maury en personne (médaillé d'or en Finn) qui n'a rien fait de bon dans une série de départs par vent capricieux à Maubuisson (Championnat de niveau très relevé) : Maury avait une petite vedette , réactive et nerveuse , avec un accélérateur un peu dur à pousser...résultat , pas moyen d'ajuster cap et vitesse pour garder les chances égales, une fois perdu le repère du laser lièvre ...et les autres membres du CC faisaient évidemment bien pire que Maury (le niveau des membres de Comité de course est un gros problème en Laser, et pour en avoir des efficaces, on se bouffe le nez avec la FFV et les clubs, on a raison mais on passe pour des chieurs).

A la Kieler Woche (semaine de Kiel, au temps ou je l'ai disputée , le niveau était élevé mais le Laser n'était pas encore olympique ) ça allait un peu moins mal (ils utilisaient une pinasse à moteur de la Bundesmarine, avec une quille longue et un moteur calme, plus facile à garder en ligne à vitesse constante) mais cen'était pas le top et ils sont assez vite revenus aux départs classiques, avec application plus stricte de la règle noire qui limite les rappels génraux.

Pour ceux qui pensent qu'un pilote d'engin à moteur genre nerveux peut garder une vitesse vraiment constante à petite et moyenne ouverture de gaz, je rapellerai que les moteurs (et surtout les hors bords 2T à clapets d'admission ) ne sont pas du tout linéaires dans la réponse à l'accélérateur...d'ailleurs les motos de Stayers qui servaient à entraîner les cyclistes sur vélodrome http://reportagemoto.fr/2009/musee-henr ... r-img_8454" onclick="window.open(this.href);return false; avaient des manettes d'accélérateur très spéciales, ultra démultipliées (4 ou 5 tours de poignée au lieu d'1/4 pour une moto de course pour passer de ralenti à plein gaz) pour adapter finement leur vitesse aux exigences du cycliste en aspi derrière la moto

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Re: Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par LASEROLOGUE » 09 janv. 2014, 19:34

En Laser , le bateau doit être arrêté sur la ligne même (risqué mais bon toute régate est une prise de risque) et on borde comme des dingues à moins 15, moins 10 secondes, avec si possible un trou sous le vent (rarement bien gros car l'adversaire est aussi de bon niveau et sait s'infiltrer ) pour abattre et se lancer (c'est interdit d'abattre, ou plus exactement , si on abat et qu'on emplafonne le bateau sous le vent , il a raison et peut vous disqualifier ...mais dans la fièvre du départ et avec une manche entière, voire plusieurs à disputer , il aura pobablement oublié votre numéro au moment de passer la ligne et de réclamer, là encore c'est une prise de risque)...

Le Laser est léger et au près il n'est pas très rapide (ce qui en fait un bateau ultra tactique) donc il atteint rapidement sa vitesse max, surtout si n l'aide charnellement par des techniques corporelles plus ou moins prohibées mais que tout le monde pratique et que personne ne remarque,dans la foire d'empoigne du départ.

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Re: Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par coucoudou » 11 janv. 2014, 10:23

Encore une petite photo
C'est pas des lasers ......les focs sont bordés, la GV est déventée ça évite d'avancer au dernier moment on vise le cône du boudin tribord, l'équipier évitera de toucher le moteur ça ferait désordre :mrgreen:



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Re: Régatier un jour régatier toujours : le départ

Message par LASEROLOGUE » 21 janv. 2014, 21:38

En Laser , sur la même photo avec le même cadrage , il y aurait entre quinze et vingt bateaux...et un sacré échange de noms d'oiseaux

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