Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
J'ai toujours été surpris de lire dans le fameux livre d'Yves-Louis Pinaud, Pratique de la voile qui date de 1965 et fut plusieurs fois reédité, sa découverte du lof, qu'il présente comme une étape majeure dans son apprentissage de la voile.
En effet, selon lui, on enseignaient auparavant à limiter la gîte lors des rafales ou risées violentes, en choquant l'écoute de gv. Ce n'est qu'après la lecture d'autres ouvrages américains qu'il aurait découvert qu'on pouvait loffer pour étaler la rafale, ce qui a pour avantage de moins perdre en vitesse et surtout de continuer à gagner au vent.
Né en 1927, j'imagine qu'il parle d'une période où il fait son apprentissage et qu'on peut situer entre 1942 et 1952 (entre 15 et 25 ans pour lui).
Ca nous renvoit au contexte de l'après-guerre, des Glénans (1947) et du Vaurien (1952). A l'époque, on pratiquait peut-être encore les exercices de navigation en ligne, où il importe de réguler sa vitesse.
Pour autant, je reste dubitatif sur le fait que cette technique était inconnu des barreurs sportifs, tant elle vient naturellement avec un peu de pratique. Il me paraît invraisemblable que les marins ou pêcheurs qui naviguaient à la voile l'aient ignorée. Enfin, je note que dans son roman pour la jeunesse paru en 1961, Deux des Glénan l'écrivaien Jean Merrien décrit la manoeuvre et ses conséquences.
Ensuite, on la trouve décrite dans d'autre manuel de voile (pas chez Elvström d'ailleurs) mais dans le Conan et Voisin, Prends la barre, paru en 1965.
Si vous avez des témoignages à ce sujet, ça m'intéresse.
En effet, selon lui, on enseignaient auparavant à limiter la gîte lors des rafales ou risées violentes, en choquant l'écoute de gv. Ce n'est qu'après la lecture d'autres ouvrages américains qu'il aurait découvert qu'on pouvait loffer pour étaler la rafale, ce qui a pour avantage de moins perdre en vitesse et surtout de continuer à gagner au vent.
Né en 1927, j'imagine qu'il parle d'une période où il fait son apprentissage et qu'on peut situer entre 1942 et 1952 (entre 15 et 25 ans pour lui).
Ca nous renvoit au contexte de l'après-guerre, des Glénans (1947) et du Vaurien (1952). A l'époque, on pratiquait peut-être encore les exercices de navigation en ligne, où il importe de réguler sa vitesse.
Pour autant, je reste dubitatif sur le fait que cette technique était inconnu des barreurs sportifs, tant elle vient naturellement avec un peu de pratique. Il me paraît invraisemblable que les marins ou pêcheurs qui naviguaient à la voile l'aient ignorée. Enfin, je note que dans son roman pour la jeunesse paru en 1961, Deux des Glénan l'écrivaien Jean Merrien décrit la manoeuvre et ses conséquences.
Ensuite, on la trouve décrite dans d'autre manuel de voile (pas chez Elvström d'ailleurs) mais dans le Conan et Voisin, Prends la barre, paru en 1965.
Si vous avez des témoignages à ce sujet, ça m'intéresse.
- coucoudou
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Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
Le Pinaud était pavé de bonnes intentions mais très médiocre comme bible de référence .
Par paresse je lofe un peu dans la rafale (au près )
Il faut tenir compte du vent apparent qui adonne donc c'est bon ensuite on peut toujours faire un peu plus de rappel (que les barreurs se réveillent ...!)
si ça ne suffit pas je lâche un peu d'écoute donc c'est un mix.....
Par paresse je lofe un peu dans la rafale (au près )
Il faut tenir compte du vent apparent qui adonne donc c'est bon ensuite on peut toujours faire un peu plus de rappel (que les barreurs se réveillent ...!)
si ça ne suffit pas je lâche un peu d'écoute donc c'est un mix.....
Il était le plus beau mon bateau
- Egareg
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Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
Naturellement, pour ne pas trop solliciter l'équipier(e), je loffe dans la risée avant de choquer la GV.
Dans l'ordre quand arrive la risée :
Dans l'ordre quand arrive la risée :
- Je sors davantage au rappel, si possible
- Je loffe
- Je régule la GV (d'abord au chariot, puis à l'écoute)
- Eole
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Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
comme tout apprenti j'ai d'abord choqué la GV, puis j'ai appris à lofer dans la risée.. mais attention à ne pas franchir le lit du vent sous risque d'envoyer l'équipier à l'eau...
Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
Merci de vos interventions. Evidemment, je me doute que vous savez loffer dans la rafale.
Mon sujet était plus de tenter de dater cette technique ; depuis quand l'enseigne-t-on dans les clubs ? comment se fait-il que Pinaud l'ait découverte sur le tard ???
Mon sujet était plus de tenter de dater cette technique ; depuis quand l'enseigne-t-on dans les clubs ? comment se fait-il que Pinaud l'ait découverte sur le tard ???
- PJ47
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Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
Et sur les skiffs rapides c'est l'inverse ils ne lofent pas mais ouvrent les voiles pour accélérer
Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
Suite des recherches : dans un texte publié en 71 Pinaud persiste en expliquant qu'il a découvert le lof dans le bouquin de TedWells, La course scientifique en bateau, publié vers 1952 et que vers 1955, cette technique était encore révolutionnaire.
Apparemment, la bible précédente , l'Aerodynamique de la voile, de Manfred Curry, n'en parle pas. Du coup, l'enseignement des principaux clubs, comme celui de Bordeaux/Maubuisson, qui se fondaient largement sur l'apport théorique de Curry, étaient sans doute un peu sclérosé au niveau technique. Il y avait même des examens théoriques pour les futures membres.
Apparemment, la bible précédente , l'Aerodynamique de la voile, de Manfred Curry, n'en parle pas. Du coup, l'enseignement des principaux clubs, comme celui de Bordeaux/Maubuisson, qui se fondaient largement sur l'apport théorique de Curry, étaient sans doute un peu sclérosé au niveau technique. Il y avait même des examens théoriques pour les futures membres.
- pierreM
- Navigateur sans sextant
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Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
j'ai tiré mes 1ers bords en classe de mer du coté de St Malo en 1973. puis différentes écoles de voile en normandie et aussi loin que je me souvienne il me semble avoir pratiqué le lof pour encaisser les rafales et jouer de la barre d'écoute de GV sachant qu'un dériveur navigue plus vite a plat.
et cette technique aussi bien valable sur un dériveur que sur un habitable. du moins c'est tout de cette manière que je l'ai pratiqué.
et cette technique aussi bien valable sur un dériveur que sur un habitable. du moins c'est tout de cette manière que je l'ai pratiqué.
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- Loup de bord de mer
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Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
La différence entre un habitable et un dériveur à ce niveau, c'est qu'un habitable a plus d'erre. On pourra plus facilement profiter de l'adonnante résultant de la rafale pour gagner au vent sur un habitable. Avec un dériveur, le risque est plus grand de perdre son erre. AMHA
"Leaving with the wind blowing Through my sails."
- Guitton
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Re: Une histoire des techniques de nav : étaler la rafale
Nicolas, en ce qui me concerne, j'ai commencé la voile en 1960 . . . et j'ai eu un diplôme de moniteur délivré à Beg Rohu (env maintenant) en 1964!
l'apprentissage et la navigation étaient très différents :
on partait du bon plein . . si une rafale survenait, le fait de lofer correspondait alors à faire faseyer la GV = même résultat que de choquer ! sauf, qu'à l'époque, on était pas forcément plus précis à la barre qu'à l'écoute ! il fallait donc choisir, et beaucoup d'enseignants préconisait plutôt de choquer ; ; ;ce qui était sans conséquences sur un vaurien sans trapèze !
et Pinaut peut très bien avoir "découvert" qu'en course, il valait mieux privilégier le lof à la barre dans les années en question !
l'apprentissage et la navigation étaient très différents :
on partait du bon plein . . si une rafale survenait, le fait de lofer correspondait alors à faire faseyer la GV = même résultat que de choquer ! sauf, qu'à l'époque, on était pas forcément plus précis à la barre qu'à l'écoute ! il fallait donc choisir, et beaucoup d'enseignants préconisait plutôt de choquer ; ; ;ce qui était sans conséquences sur un vaurien sans trapèze !
et Pinaut peut très bien avoir "découvert" qu'en course, il valait mieux privilégier le lof à la barre dans les années en question !
FRA 2661
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