[420] Un chantier dans les Pyrénées

Remises en états ou optimisations complètes
Avatar de l’utilisateur
edez66
Barreur aguerri
Messages : 139
Inscription : 27 juil. 2017, 14:43
Localisation : 66

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par edez66 » 11 sept. 2017, 11:11

Bonjour a tous,

Retour de notre première sortie en mer.

Etant donné les prévisions météo qui annonçaient rafales à 26 noeuds vers 9h30 du matin nous avons décidé de sortie très tot, pour comprendre un peu tout ça et se mettre en place sur le bateau.
Screenshot_20170909-205402 (Copier).png
Screenshot_20170909-205402 (Copier).png (88.21 Kio) Consulté 2959 fois
Levé 5h, depart 6h , a 7h nous étions sur l'eau.

Pétole et légère brise jusqu'a 9h , nous nous sommes amusé a faire des ronds dans l'eau au abord du canal de boués pour pouvoir nous rentrer des la montée du vent.
En gros restons prudent autour des 300m

9h30 deux sauveteurs bodybuilders qui faisaient des ronds dans l'eau en scoute des mers depuis 2h, en se tirant en wakeboard, décides de venir nous dire bonjour.

Messieurs faut quitter la zone à partir de 10h!

La zone, quelle zone? il y a personne ici et vu les prévisions on préfèrerai rester par la...mais ...non

Ok, vu que le temps ne monte pas, on décide de taper un bord pour remonter au vent , jusqu'au port (2-3km) qui se passent tres bien

vers 10h30, le temps commence a monter et atteind les 20-25 noeud prévu.
On rentre en longeant les boués des 300m en vent arrière, on essais de taper un bord ou 2 pour l'entrainement mais le temps monte de plus en plus et passé 2 essais avec départ au lof, on decide de tirer tout droit vers notre chenal en vent arrière.

Arrivée devant le chenal (qu'on essais de prendre pour ne pas frustrer nos 2 beaux sauveteurs) on regarde la plage.
On y vois une dame accroupies et 3 tornades de vents , les sacs de la dame qui volent avec un nuage de sable assez impressionnant.

Il est temps pour nous de virer et se gros coups de vent nous arrive dessus.

On vire en espérant pouvoir partir en vent de face au moment du coup de vent....perdu nous somme dans l'eau.

Ce qui nous tombe dessus c'est ça:
Screenshot_20170909-205830 (Copier).png
Screenshot_20170909-205830 (Copier).png (60.48 Kio) Consulté 2959 fois
Un coup de vent à plus de 40 noeuds qui surpasse de x2 les rafales prévues.

Ne sachant trop quoi faire et partant systématiquement au lof (après avoir fait chapeau et remis le bateau droit en -de 1mn),je reste accroché a la latte ridoire pour faire contre poid.
Mon barreur à le haut du corps couché sur l'arrière du caisson, les voiles sont choquées et tapes dans tous les sens.

Sa barre ne répondant plus, je lui dis qu'il faut qu'on prenne de la vitesse pour pouvoir manœuvrer.
Impossible pour lui d'attraper le bout de grand voile (qui me parait pas assez choquée, bout trop cours?)
j’attrape le bout de foc sous le vent qui traîne devant moi et essais de border....ça fonctionne, la barre est maneuvrable mais notre équilibre très précaire.
Nous faisons tantôt des départs au lof tantôt des abatées qui font peurs.
On trouve un compromis mais je suis toujours accroché a mon ridoir et ça fait 10mn que ça dur.
A chaque accélération c'est des kilo de préssion d'eau qui me pousses en plus de mon poid.
On avance , et il nous reste 150m a faire.
Un petite position d'escalade (merci a ma souplesse), j'ai un pied sur la dérive et l'autre a l'intérieur du bateau, les fesses sous les listons)
On fini par arrivée sur le sable, lever la dérive et se poser.

Mon équipier à froid et on viens de se faire secouer sérieusement mais tout va bien.

En vrai la prévision était à des années lumières de la vérités.

Le bateau à bien tenu, rien a signaler de ce coté là.
Nous avons géré comme on a pu, nous nous connaissons et savons jusqu'ou on peu aller.
Cette situation n'est quand meme pas à refaire, mais comment prévoir un tel coup de vent???!!

Avec recul et discussion, nous aurions certainement du tomber la GV et virer de bord avec vent travers, qu'en pensez vous?
(ou même tirer avec plus d'angle bien plus tot pour venir s’échouer tranquillement en vent arrière sur la cote, et ne pas taper se bord, oui mais voila il y avait ces deux gorilles qui nous avaient déjà alpagué (cela dis , prochaine fois j'irai quand même))

est-il évident de se diriger avec seulement le foc?

Voici notre parcours

Lors de la redescende, nous avons fait des"------?" pour prendre des moment de pause face au vent, puis repartir en laissant le foc reprendre le vent.
Screenshot_20170911-110750 (Copier).png
Screenshot_20170911-110750 (Copier).png (170.29 Kio) Consulté 2959 fois

Avatar de l’utilisateur
Fanch-c
Albatros en esquif
Messages : 2069
Inscription : 24 mars 2011, 13:45
Localisation : Sainte Annois ....à coté de la mer-petite (mor-bihan)

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Fanch-c » 11 sept. 2017, 12:26

.... réduire la toile au maxi ! passé 15 nd se méfier fortement avec un bateau léger, se démerder pour ne pas avoir à faire de près ! Naviguer avec le foc seul fera le bateau "mou" donc tu oublie toute idée de remonter vers le vent.

Au pire, je me demandais si amener la GV et la remplacer par le foc (!) ne serai pas une solution ?!?!. monter le foc comme ça demanderai un peu d'habitude et d'enroulement autour du mat.....


... ou alors réduire la GV à un pas grand chose en l'enroulant autour de la bôme donc en éliminant le hale bas et en bricolant l'écoute de GV pour avoir un fixation provisoire par enroulement d'une drisse autour de la voile elle même enroulée autour de la bôme..... je sais pas si je suis clair ? :mrgreen:
........................................................ tout baigne !

Avatar de l’utilisateur
Nicolas
Albatros en esquif
Messages : 2215
Inscription : 23 oct. 2008, 21:09

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Nicolas » 11 sept. 2017, 12:55

D'abord relever bcp de dérive, blinder le HB. On tient le bateau avec 20/25n.
Ensuite, on affale. Amener la gv est un bon moyen pour ne pas risquer de dessaler ; mais avec 35n tu dessales même avec le foc choqué, à 40n, tu dessales avec juste le fardage du mat...
Pas grand chose à faire quand on est là-dedans.
Ce qu'on fait au club, c'est qu'on laisse le bateau faire chapeau et on nage en restant agrippé aux listons ; t'attends 30mn et ça passe normalement...

Il faut aussi s'entrainer à faire du travers sous foc seul, s'entrainer à amener la gv et la renvoyer en étant au large...

On échappe au pire si on a un bon bateau, son gilet et qu'on a prévenu qu'on sortait.
Ne jamais abandonner la coque si elle flotte.

Avatar de l’utilisateur
edez66
Barreur aguerri
Messages : 139
Inscription : 27 juil. 2017, 14:43
Localisation : 66

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par edez66 » 11 sept. 2017, 13:12

Merci, toutes ces propositions me parles bien donc je dois pas etre trop loin de comprendre la situation d'urgence, l'ayant pour le coup vécu ,nos point d'experience sur ce sujet doivent etre OK.

Effectivement, le coup de vent a durée 15-20mn et en bordant le foc il y avait suffisamment de puissance pour dessaler.
Avec FOC seul je peux espérer faire quoi comme angle au vent 90°(un bon travers)?

Le système de fixation des drisses ne me semble pas optimal, mais il faudra faire avec, en cette saison et sur la méditerranée les coups de vent son quand meme violent et il me parrait primordiale de pouvoir tomber la GV tres vite.

Autre question, pour un accostage sur la plage , quelle hauteur de vague maximum conseilleriez vous avant gros danger?
Je n'ai aucune idée de la hauteur de houle qui permet d’amerrir, disons pas trop salement, sur une plage avec un 420.

Avatar de l’utilisateur
Fanch-c
Albatros en esquif
Messages : 2069
Inscription : 24 mars 2011, 13:45
Localisation : Sainte Annois ....à coté de la mer-petite (mor-bihan)

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Fanch-c » 11 sept. 2017, 13:51

Dans les éléments de réponse il y en a un assez subtil concernant la houle et les vagues... si tu te met en fuite donc dos au vent pour pouvoir limiter les dégâts et que tu compte arriver sur une plage exposée à un vent qui vient de la mer tu aura forcément des vagues donc un danger... si tu remonte le vent tu sera en navigation plus difficile mais tu abordera une plage avec un vent de terre donc moins de houle mais plus de variations dans le vent !

Donc l'idéal pour "gagner un abri où tu peut débarquer ton équipage sans danger" comme le dis la loi qui classifie les types de nav, s'est d'avoir un vent dans l'axe entre la plage et la mer.. :mrgreen:

Note aussi que les secours en mer s'est théoriquement gratuit pour les personnes... mais pas pour le matériel que ce soit les frais de remorquage ou les frais d'enlèvement de l'épave sur une plage.
........................................................ tout baigne !

Avatar de l’utilisateur
edez66
Barreur aguerri
Messages : 139
Inscription : 27 juil. 2017, 14:43
Localisation : 66

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par edez66 » 11 sept. 2017, 13:55

le vent qui me concerne ici est la tramontane donc venant de terre NNW principalement .
Il arrive cependant que la houle vienne du NNE ..

Avatar de l’utilisateur
gaston
Poulpe géant des abysses
Messages : 6082
Inscription : 19 mai 2015, 20:58
Localisation : Saint Nazaire (Loire Atlantique)

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par gaston » 11 sept. 2017, 15:06

edez66 a écrit : 9h30 deux sauveteurs bodybuilders qui faisaient des ronds dans l'eau en scoute des mers depuis 2h, en se tirant en wakeboard, décides de venir nous dire bonjour.
Messieurs faut quitter la zone à partir de 10h!
La zone, quelle zone? il y a personne ici et vu les prévisions on préfèrerai rester par la...mais ...non
Ok, vu que le temps ne monte pas, on décide de taper un bord pour remonter au vent , jusqu'au port (2-3km) qui se passent tres bien
Ayant un peu beaucoup fréquenté le milieu secours en mer (et aussi en montagne), j'apporte ma p'tite contribution:
- ils font pas des ronds dans l'eau... ils s'entrainent pour pouvoir rester bodybuildés... :mrgreen: et surtout pour pouvoir venir chercher les nageurs (ou voileux téméraires) dans du gros temps avec leurs engins tractés qui te chopent au passage et qui te ramènent sur la plage à bon port...
- quand ces gars là, te disent "il faut quitter la zone"... le mieux c'est de suivre leur conseil... ils sont branchés sur la météo à la minutes avec systéme d'alertes gros vent permanent... et leur prévisions sont beaucoup plus fines que celles de nos sites assez imprécis qui sont réevalués seulement toutes les 3heures pour les meilleurs...

Dans votre régions pyrénéo méditerranéennes, les coups de vent impromptus sont plutôt affaires courantes... tu peux avoir du grand calme et 10minutes aprés 40 ou 50noeuds de vents qui rentrent sans prévenir... quand la météo vent basique annonce pétole, puis passage à 25noeuds en rafales, faut s'attendre à ce que ça monte beaucoup plus... bref vigilence...

Dans 40/50noeuds, faut abattre la gv avec nos p'tites coques de noix... ça passe en régulant jusqu'à 25/30noeuds max... (technique expliquée par Nicolas ci dessus) ... aprés c'est de la survie...
et parfois, comme dit Nicolas, (et si le bateaux est bien étanches), la position "dessalage chapeau" et attente que ça passe, ç'est une option qui évite de casser du bois...

Sinon retour au foc comme on peu... virer safran et dérive à l'approche de la plage, sauter à l'eau et choper la proue, laisser le bateau venir face au vent et passer la barre des rouleaux (breakshort) poussé par la houle et le vent...
C'est mieux qu'un dessalage dans les rouleaux en bord de plage ou tu risques de tout casser....

ça arrive même sur les gros... ouille ouille ouille... :roll:


et le shortbreak en cata, y'en a qui essaye pour le fun... mais le résultat au final est le même (fin de la vidéo)... noter pour que c'est avec seulement 1mêtre de houle... voir aussi à 1mm 29 les secouristes bodybuildés avec leur remorque de secours qui se font bien chahuter...
Dernière modification par gaston le 11 sept. 2017, 15:37, modifié 1 fois.
"Pingouins dans les champs, hiver méchant" : vieux proverbe Auvergnat

Avatar de l’utilisateur
edez66
Barreur aguerri
Messages : 139
Inscription : 27 juil. 2017, 14:43
Localisation : 66

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par edez66 » 11 sept. 2017, 15:28

Pour nous quitter la zone , c'est quitter leur zone de baignade surveillé en allant dans la zone de baignade non surveillé, il ne nous ont pas clairement dis ou conseillé de mettre pied a terre.(mais on savais que ça allait arrivé hun, nous sommes d'accord), je dis juste que j'ai trouvé le message ..pas tres clair..bref, rien de grave.

Ok pour leur entrainement, je préfère les voir faire des ronds dans l'eau alors.
Meacoulpa


que pensez vous d'une meteo comme celle-ci...on risque encore de prendre du 40 noeuds dans la tete n'importe quel jour non?
Capture.JPG
Capture.JPG (54.82 Kio) Consulté 2941 fois

Avatar de l’utilisateur
gaston
Poulpe géant des abysses
Messages : 6082
Inscription : 19 mai 2015, 20:58
Localisation : Saint Nazaire (Loire Atlantique)

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par gaston » 11 sept. 2017, 15:58

ben du 20noeuds établi c'est plutôt bien pour la voile sportive... 25 ça commence à faire bien gros vent... :mrgreen: ... ce qui est à voir, c'est surtout la ligne rose violette avec rafales à 33noeuds, ça c'est plutôt de la nav survie... Mais dans ton coin, c'est un régime plutôt assez courant...

la météo qui est vraiment à regarder de prés par chez vous, ce sont les grosses variantes brusques annoncées... style celle de votre 1ére sortie...
Pétole 2 à 5 noeuds à 7, 8 et 9h ... puis rentrée à 20/25noeuds à 10h... là c'est possibilité de grosse entrée surprise comme vous avec pu l'expérimenter... ;)

perso, je ne sors pas dés qu'il y a 23 noeuds annoncés... ou bien si c'est annoncé trés rafaleux style 18noeuds, rafales à 35/40.... ç'est faisable, mais ç'est pas vraiment agréable comme navigation... bataille permanente et grosse fatigue... sans parler des risques de casse...

voir ici à 3mm 26... j'adore al tête du petit jeune... :mrgreen:
"Pingouins dans les champs, hiver méchant" : vieux proverbe Auvergnat

Avatar de l’utilisateur
Philippe Blanchard
Loup de mer mystérieux
Messages : 928
Inscription : 20 déc. 2012, 10:11
Localisation : Strasbourg, Bas-Rhin

Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Philippe Blanchard » 11 sept. 2017, 17:29

Il faut en effet se ménager la possibilité d'affaler la grand-voile à tout moment.

Le premier intérêt de cette manœuvre est d'arriver sur la cale de mise à l'eau au vent portant : avec la voile et le foc en l'air, c'est l'assurance d'avoir des ennuis : impossible de stabiliser le bateau face au vent sans heurter les petits camarades ; gros dégâts prévisibles à la dérive et au safran ; profondeur peut-être trop grande pour qu'un des équipiers puisse stabiliser le bateau. Donc pour éviter tout ça, on affale la voile suffisamment tôt pour être cool, et on se laisse glisser vers la côte vent arrière sous foc seul, en le laissant faseyer si nécessaire pour ralentir ; on choisit un endroit à peu près dégagé, la dérive est presque entièrement relevée, et on peut enlever le safran au dernier moment sans risquer de le casser.
En 420, on tirera profit du bout qui sort du pont devant le foc : l'équipier s'en saisit, se met à l'eau et sert d'ancre flottante.
On peut faire pareil sur tout autre bateau en ayant préalablement gréé un petit bout à cet usage.

L'autre intérêt est donc de laisser passer l'orage en mer. Je l'ai expérimenté la première fois au Lavandou dans les années 90 : sans prévenir, l'orage est tombé sur la régate des 5o5 en quelques secondes. Mon barreur et moi avons eu, miraculeusement, la bonne réaction : affaler la voile d'urgence, car nous sentions que ce serait trop fort pour nous. Moyennant quoi nous avons pu rentrer à la plage sans encombre, alors plusieurs équipages en difficulté se sont éparpillés le long de la baie. Ils sont rentrés fourbus au parking dans la nuit avec des bouts de leur bateau.
Pour affaler le foc sur le sable, il a quand même fallu coucher le bateau pour soulager la tension sur le foc et le mât, c'est dire !

J'aurais dû faire de même en 1970 à Carnac lors de la première manche du Championnat de France : dans les 5 minutes précédant le départ, arrive un coup d'orage aussi violent qu'inattendu. On n'a pas affalé, et on a pris le départ, comme tous ceux qui étaient encore à l'endroit (c'est-à-dire pas beaucoup). Trois chavirages au près, redressés sans trop de difficulté, et alors qu'on commençait à s'y faire, et qu'on était dans le groupe de tête (vu il n'y avait plus de peloton ni d'attardés ...), le comité a sagement annulé. On est rentré à terre dans la pétole. Bilan : 25 mâts et bômes cassés. Nous, rien ! Mais il aurait mieux valu affaler !

Pour pouvoir faire cette manœuvre d'affalage en catastrophe, il faut bien sûr anticiper dans l'aménagement du bateau : la drisse de grand-voile est située à droite, de sorte à être tribord amure pendant la manœuvre (on ne sait jamais, il vaut mieux être prioritaire s'il y a une difficulté avec un autre bateau) ; relever sensiblement la dérive pour éviter les croche-pied (mais pas entièrement ; garder de quoi s'y agripper si on chavire ...) ; la drisse doit pouvoir être délovée en un tour de main : pas de nœud compliqué qu'on aura du mal défaire ; la drisse doit être mise à l'eau devant le hauban tribord, pour que l'équipier ne marche pas dessus pendant que la voile descend ; le hale-bas et le cunningham doivent être largement choqués ; et surtout, c'est là le point dur, il faut pouvoir décrocher ou décoincer ou déhooker la drisse sans difficulté, car pendant ce temps-là l'équipier ne peut rien faire d'autre, et son poids est mal placé pour faire du rappel.

Dès que la voile commence à descendre, l'apaisement vient aussitôt. Il faut affaler rapidement, décrocher sans faiblesse la drisse de la têtière, et rouler la voile tant bien que mal. Ranger bôme et voile de sorte à dégager la barre pour que celle-ci reste utilisable. Sur le Cinquo, je attache la bôme près de l'étambrai, elle est alors penchée vers l'arrière, et la barre peut passer par dessus.

Quant à la navigation sous foc seul : cela ne pose pas de problème particulier si la voile ne gêne pas la barre. Descendre la dérive à fond, puisque le bateau est maintenant exagérément mou. Il faut donc pousser la barre. Le cap n'est pas extraordinaire, mais en mer ouverte, on arrive à faire le parcours. J'ai fait ainsi deux manches à Cavalaire par force 5, deux fois dernier évidemment (nous n'avions plus de taquet de grand-voile). Excellent souvenir des bords de spi, où cette voile donnait toute sa mesure ; je pense qu'on n'allait pas moins vite que les autres, mais ils étaient un peu trop loin pour en juger...

En résumé : l'affalage grand-voile sur l'eau est une manœuvre essentielle, qui doit être bien préparée et répétée. Ne pas attendre ... qu'il soit trop tard.
"On peut tout demander à la jeunesse" (Michel Hidalgo)
5o5 FRA 8484
J'ai un taud de dessous de 490, disponible, état neuf.

Répondre
https://silk.pl/co-zrobic-z-wlosami-przed-snem-aby-rano-byly-piekniejsze/