Je vends mon sunfish

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fabrice
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Je vends mon sunfish

Message par fabrice » 10 août 2011, 08:47

Si vous êtes intéressés par un bateau original et fun, il est sur les sites d'annonce habituels !
:mrgreen:
sunfish de 1983, réparé mais bien réparé par mézigue, avec remorque de route (remorque de snipe). Un taud.
Il est en état moyen avec répas coque et voile, mais parfaitement fonctionnel.
Mise à jour : prix 500 euros à débattre seul.
Remorque de route +250 euros.

Plein de photos sur demande ;)
Dernière modification par fabrice le 14 oct. 2011, 14:48, modifié 2 fois.
"There is nothing--absolutely nothing - half so much worth doing as simply messing about in boats."
- Kenneth Grahame, The Wind in the Willows.

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Re: Je vends mon sunfish

Message par fabrice » 23 août 2011, 11:04

un petit up !
personne n'est tenté ?
:xc
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Re: Je vends mon sunfish

Message par sunfish » 23 août 2011, 21:56

ben , j'ai deja un Sailskiff ,....
remarque j'ai bien 2 Mousses :lkj

fabrice
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Re: Je vends mon sunfish

Message par fabrice » 08 sept. 2011, 15:53

:mrgreen:
Je te sens tenté ...
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FRA 19
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Re: Je vends mon sunfish

Message par FRA 19 » 12 sept. 2011, 22:48

Si tu veux avoir une chance de le vendre, tu peux diviser le prix par 3 ou 4. Pour te donner une idée : mon 1er finn était de 1974, je l'ai acheté 5000 F en 1999 (soit 750 € environ) avec sa remorque combinée et prêt à naviguer (je l'ai sorti pour la 1ère fois le lendemain de son acquisition). C'est sympa comme petit dériveur le sunfish, mais très peu connu en France, donc très peu coté en occasion.
Les finns sont dans la pente

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Re: Je vends mon sunfish

Message par LASEROLOGUE » 26 sept. 2011, 18:00

Pour faire monter la cote du Sunfish, il y a un article sur les popuboats dans la revue de l'AFL, qui parle du Sharpie 9M2 mais aussi du Sailfish et du sunfish....je me demande quel farceur a écrit çà et où ilest allé le chercher...





Sailfish et Sunfish : Les beach boys hurluberlus (mais cousus de dollars)


« A présent que nous nous sommes bien épuisés, ils vont dominer le monde, ces grands enfants ».

C'est l'officier de marine (de réserve, dans le civil il était journaliste fauché, et plaisancier occasionnel, avec une ravissante équipière.) Lockhart, double littéraire de l' écrivain Nicholas Monsarrat, qui parle .

Il parle avec son « pacha » le Commandant Ericson, ancien de la marine Marchande, enrôlé en 1939 dans la royal Navy comme maître à bord après Dieu d'une Corvette « Flower class », mal foutue dès le chantier, tragiquement torpillée sous leurs pieds, avec des morts par dizaines, puis d'une frégate anti sous - marins nettement plus performante mais armée à l’économie.

Ils viennent de faire équipe tout au long de cinq années épuisantes passées à escorter les convois de matériel militaire menacés par les U boot allemands, de Liverpool à Halifax, de Glasgow à Mourmansk , de Portsmouth à Gibraltar, de La Clyde à New-York, encore et encore et encore, avec quelques pauvres semaines de perme, à la limite de l'endurance humaine, et même au delà, au cours de l'interminable Bataille de l'Atlantique.

Ces deux personnages sont anglais, comme l'auteur (qui a vécu très exactement, ou presque, ce qu'il raconte).

Ils parlent des Américains dont ils viennent d'apprécier la généreuse hospitalité, la société d'abondance et les chantiers navals suréquipés qui leur ont permis de retaper à neuf leur navire bien esquinté et usé par deux ans et demi à briquer l'Atlantique non - stop en traquant le U boot, et en repêchant des marins victimes de torpillages, au milieu d' atrocités et de drames sans nom.

Le constat, amer, un brin envieux qui sait, est juste, sans emphase et sans travestissement de la réalité, comme il sied à des vrais marins, habitués à ne pas se mentir sur la situation.

Nous sommes vers la fin de l'été 1944, vers la fin aussi du Maître Bouquin « the cruel sea » (mer cruelle) et ce point de vue anglais traduit un basculement, une passation de pouvoirs: La domination anglaise sur les mers et les colonies a vécu , la seconde moitié de XX siècle sera celle des « grands enfants » , les Américains.

Pour la guerre navale vue de chez les Américains , il y a un autre Maître - Bouquin exactement du même niveau, racontée par un témoin tout aussi pertinent et impliqué, l'écrivain juif New-yorkais (Ex officier de marine de réserve lui aussi, mais au Pacifique, et face aux Kamikazes) Herman Wouk et c'est « The Caine Mutiny » (Ouragan sur le Caine) , dont fut tiré un film inoubliable d'Edward Dymytryk, le dernier et le plus beau rôle du monstre sacré Humphrey Bogart emporté par le cancer peu après le tournage.

En faisant le jeu des sept différences entre les deux livres (le second est plus connu, signe de la domination du modèle culturel américain après guerre) on s'aperçoit que les marins US , tout aussi courageux et compétents que leurs collègues anglais, ont eu la part plus belle , matériellement, ce qui ne diminue rien de leurs mérites.





Entrés plus tard dans le conflit, appuyés sur une nation qui, malgré la crise de 1929, en avait plus sous la pédale, côté finances (le nerf de la guerre), ils étaient en position de force (et même de force nucléaire) dans le monde de l'après guerre....qu'ils ont dominé pendant plus d'un demi-siècle.

Les boys , de retour au pays connurent l'abondance , le plein emploi, et la société des loisirs et de la consommation, alors que les tommies durent se taper l'austérité et les tickets de rationnement pour plus longtemps encore que la France, la reconstruction de leurs villes et de leur outil industriel à peine moins démolis que ceux de l' Allemagne , avec pour maigres distractions les JO de 1948, réalisés à l' économie, et le Festival of Britain, sorte d'expo universelle loufoque et sympathique, récréation offerte (avec peu de moyens mais pas mal d'ingéniosité ) au peuple anglais qui en avait bien bavé, par le gouvernement travailliste de Herbert Morrison et dont Churchill, bouledogue conservateur et un brin rancunier, revenu au pouvoir en 1953 sur un programme d'austérité économique, fit démolir vite fait bien fait les bâtiment futuristes.
(on en reparlera plus loin, propos du British popu boat, le Dinghy Mirror)


Assez contextualisé, on peut passer à la traduction nautique de la situation sus - décrite, et comme nous sommes aux USA dans la société de cocagne , d' abondance et de loisirs, ce sera forcément une success story, avec son pesant de dollars à la clé (c'est ainsi qu'aux USA on répond à la question « Qu'est-ce qu'une vie réussie ?» ) et avec un record (the greatest in the world, comme de bien entendu).

La poussière radioactive est à peine retombé sur Hiroshima et Nagasaki, en cette année 1945, et la guerre froide avec les Russes n'a pas encore commencé que déjà, à Waterbury (Connecticut) deux menuisiers fabricants de fenêtres, Alex Bryant et Cortland Heyniger, ayant raté le marché destinée aux Lifeguards de la Croix Rouge pour une planche de sauvetage pagayable pour plages à surf ( à la façon australienne, plus spectaculaire que ce qu'on montre dans Baywatch /alerte à Malibu), se demandent ce qu'ils vont bien pouvoir faire de la planche prototype qu'ils ont menuisée avec un matériau nouveau et ultra - léger, le contreplaqué marine.(On en reparlera abondamment à propos de popu boats).

Le bestiau, prévu pour deux (le sauveteur et le sauveté) est long, volumineux , énorme par rapport aux planches de surf actuels, et même par rapport aux gros « malibus » utilisés par le légendaire Pahoa Kahinu Mokohe Hulikohola Kahanamoku, plus connu sous le surnom de « Duke » Kahanamoku , citoyen américain, puisqu' originaire des îles Hawai (anciennement îles Sandwich) recordman du monde de natation, médaille d' or olympique en natation, en 1912 et 1920, médaille d'argent en 1924 (excusez du peu) et encore membre de l'équipe olympique de water-polo aux JO 1932, à plus de quarante ans.

Chouchou d' Hollywood (il figura le chef polynésien de service dans les films d'aventures et de pirates sur fond de cocotiers, avec couchers de soleil pas encore en technicolor et starlettes aux poitrines aussi proéminentes et dénudées que le permettait alors le code Hayes, le très sourcilleux et très puritain règlement de censure et bonnes moeurs du cinéma américain)











Duke Kahanamoku, Elu shérif d’Hawaï (aux USA ces postes sont électifs) proclamé grand duc du surf par la presse sportive, fut surtout le propagateur du surf sous sa forme moderne, le sport de ses ancêtres, un sport miraculé car il fut un temps interdit par les missionnaires protestants (Pour les polynésiens le surf faisait partie d'un rite de courage et de passage à l'âge d'homme au terme duquel les plus audacieux garçons, qui avaient affronté les plus grosses vagues, épousaient sans façons les plus jolies filles, après une soirée de danses..de quoi faire s'étrangler tous les missionnaires baptistes, pentecôtistes, luthériens, adventistes, pesbytériens... et j'en passe...., qui s'étaient déversés sur les îles Hawaï après que les américains en eussent pris le contrôle, les rachetant morceau par morceau à des rois indigènes alcoolisés et endettés) .

Si vous aviez chez vous une grosse, une énorme planche de surf encombrante et mal foutue, plate sur le dessus, un peu, très peu en vé sur le dessous, avec de minces plat bords verticaux et des bouchains bien vifs, (oui, je sais, encore, c'est une manie dans la tribu des popu boats) vous en feriez peut - être un bar, une table à repasser, une étagère, à moins de la hacher menu pour allumer le feu ou, si vous êtes rat des champs, de récupérer le bois pour des cabanes à l...(ici un animal poilu et obsédé sexuel qu'une superstition bretonne et maritime interdit de nommer autrement que par des périphrases débiles comme cousin du lièvre ou longues oreilles, ou encore par des surnoms idiots comme cycliste, ministre, voire bele – bele)

Vous , oui, mais pas Alex Bryant et Cortland Heyniger: Ayant crée ce truc pour aller sur l'eau, ils insistèrent lourdement, y percèrent un puits de dérive et un puits de mât, agrémentèrent l'arrière carré d'un mini gouvernail , allèrent récupérer chez le fabricant de canoës Old town une voile très basse (forcément, sur un canoë on ne peut pas faire de rappel) de type voile latine (un mat super court , une bôme et une vergue (on dit antenne au pays du pastis) presque aussi longues que la coque.

Il n'y avait pas de cockpit (complication coûteuse et fragile) pas de taquets, pas d'accastillage ou presque, pas de franc bord ou presque (l' engin mouillait encore bien plus qu'un laser, comme quoi c'est possible) il ne remontait pas bien au vent (la voile latine ne vaut pas la marconi au près) mais il fonçait comme une bombe au largue donnant une impression de vitesse perçue d'autant plus grisante qu'il était au ras de l'eau.
(Comme en moto, à 100 à l'heure, c'est bien plus impressionnant que dans le fauteuil d'une Mercedes à 200 sur une autoroute..allemande)...

Il n'y avait pas de sangle de rappel non plus , on faisait un poil de rappel avec le torse seulement
(à quoi bon en faire plus , puisqu'on ne naviguait quasiment qu' au travers/largue (comme les futures planches à voile )

Il faut dire qu'avec ses formes plates et tendues qui ne pouvaient pas renier leurs origines surfesques, il déjaugeait , le bougre, et planait aussi bien que l'avion espion U2 aux ailes immenses,(du moins avant de croiser un missile SAM porteur des bons baisers de Kroutchev) , mais en faisant plus d'écume et moins de remous diplomatiques.










En un mot comme en cent l'engin était...Fun , tout simplement, et ne coûtait quasiment rien, surtout si on le construisait en kit, un kit que la maison ALCORT ( le nom étant un collage des noms des créateurs ALex Bryant et CORTland Heyniger) fournissait volontiers, d'autant plus volontiers qu'elle manquait de bras pour assembler ce dériveur, baptisé sailfish (espadon voilier), qui commençait à se vendre comme des doughnuts, les petits pains américains en forme de pneus de Harley- Davidson .

Il se vendait d'autant mieux que les braves ricains avaient été nombreux à s'initier aux joies (?) de la navigation, durant la guerre du Pacifique et les débarquements d’Arromanches, même originaires du fin fond de l'Arkansas ou de l'Oklahoma, avaient attrapé le virus maritime.



Je ne parle pas de Harley par hasard, mais parce que quand lorsque les deux compères, fortune faite , et largement, décidèrent de vendre leur boîte à un grand groupe,ce fut AMF , un méga conglomérat de l'article de sport, également propriétaire des prestigieux skis Head et des non moins prestigieuses motos Harley – Davidson (et des Aer-Macchi italiennes) qui acheta la petite start up devenue tout simplement le plus grand fabricant de dériveurs au monde.

Le bateau évolua , bien entendu au cours de sa carrière: les espars bois laissèrent la place à des tubes d'alu, les garcettes de transfilage de la voile (comme en optimist) furent remplacées par des sortes d'anneaux de rideau de douche, en plastique, qui ne nécessitaient pas de savoir faire des noeuds marins, la coque en contreplaqué fit place en 1960 à une coque en fibre de verre faite de deux coquilles moulées et collées avec un joint horizontal (ça me dit quelque chose).

Autre brillante innovation, les deux compères mirent au point un gouvernail dit « kickup rudder », qui remontait tout seul au choc, une grande première, qui fera florès sur les Hobie cats et autres catas de plage, une innovation qui démontre à quel point les deux créateurs du bestiau , en bons continuateurs de Henry Ford et de son modèle T (avec sa boîte de vitesse semi automatique dès les années 1910) voulaient un bateau « fool proof » (à l'épreuve des idiots) destiné à se lancer à la voile tout seul, sans instruction nautique savante, sans moniteur, sans yacht club, sans complexes et surtout sans prise de tête.

Le succès ne se démentant pas , Alex et Bryan créèrent en 1952 « la taille au dessus » , un poil plus grand, toujours avec ce tiers avant large et ces deux tiers arrière efflanqués (tête de morue et queue de maquereau, vieille recette de la marine à voile) avec cette fois un cockpit ( qui s'avèrera facile à mouler quand la fabrication passera au polyester, en 1960) ,un bailer de vidange efficace mais sans aucune pièce mécanique mobile, fonctionnant par effet de venturi et une sangle de rappel centrale (Dieu me tripote, j'ai vu çà récemment, mais où donc ? )

Le nouveau bateau, le Sunfish (poisson soleil, mais chez nous c'est poisson-lune, qui remplaça l'Espadon voilier comme emblème vélique) fut le digne successeur du Sailfish dont la production cessa à 'orée des années 70 (celle du Sunfish continue encore, en 2010 , moins vite qu'au début mais les 300 000 exemplaires ont été dépassés (plus que le Laser et largement, mais oui).








Il a peiné à s'exporter sur le « vieux continent », même s'il n'en est pas entièrement absent et même si sa distribution fut assurée un temps par la société hollandaise Ten Cate, qui produisit en Europe LA planche à voile originelle, la windsurfer de Hoyle Schweitzer


Le plus marrant c'est que les Anglais, qui ont eu chez eux des bateaux assez similaires , comme le Minisail et le Topper (autre popu boat notoire, adepte du plastique semi-mou) mais dérivés, eux, des moths internationaux avant qu'ils n'évoluent vers des monstres à hydrofoils, les Anglais donc ont carrément copié de très près le Sunfish, voile latine comprise, en créant le Beachcomber
( littéralement peigneur de plages, terme qui désignait initialement un traine - savates côtier recherchant des objets de valeur après un naufrage, mais qui désigne maintenant un beau mec en bermuda en train de peigner la plage à la recherche d'une nymphette au bikini bien garni….et vice - versa)
L'emblème du Beachcomber (qui n'a guère été diffusé hors des îles britanniques) annonce d'ailleurs
clairement la couleur: c'est une paire de lunettes de soleil stylisée, ressemblant à la fois à un B majuscule...et à un soutien - gorge du genre « bonnet D »...mais bon , le soleil de Torquay, de Brighton ou d' Eastbourne vaut -il celui d' Huntington Beach (Californie) , alias Surf City?

Poser la question, c'est y répondre , la copie ne vaudra jamais l'original et de notre côté de la Mare aux Harengs , le dériveur semble plus volontiers avoir la fibre régatière que de l'autre .

Chez nous , en France il a eu quelques rares amateurs, le Comte de Beaumont, ancien président du Comité International Olympique , qui en avait trois dans sa très belle villa de Corse, pour divertir ses invités, et un personnage diamétralement opposé , l’écrivain anarcho non-conformiste de science - fiction Jacques Sternberg, qui est à ma connaissance le seul a avoir mis en scène la voile légère sportive (des années 70) dans un roman « le navigateur » torrentiel , délirant , inégal, bourré de scènes d’érotisme fantasmé plutôt… salées et de tempêtes imaginaires décoiffantes, un bouquin qui se paye la tête des régatiers, des champions , des sponsors publicitaires et des coureurs d’océans (Tabarly en tête, bien entendu, qui est chaudement habillé pour l’hiver).

Sternberg, qui vécut comme un clochard céleste, était fana de voile, mais pas en régatier, plutôt en promeneur rêveur (Comme Einstein) et posséda d’abord un brave Zef (popu boat de promenade français sans prétentions régatières, mais très marin qui se vendait neuf , en 1969 pour 2400 F chez Hyper Mammouth , soit un peu plus de deux SMIC mensuels).

Sur la côte normande , à Trouville Hennequeville, Sternberg sortait son Sunfish par tous les temps, ciré orange sur le dos et clope au bec, blaguant les régatiers qui n ‘osaient pas risquer leur beau dériveur sur - accastillé dans les gros rouleaux.

C'est que le Sunfish n' jamais vraiment voulu s' adresser aux régatiers, pignoleurs de cunningham, obsédés du règlage et du poil de noeud supplémentaire, son domaine à lui c'est la plage , le fun la beach-culture, il a pris un peu de bide (mais moins que Brian Wilson, le Beach Boy musical tombé dans la boulimie et la drogue ) il est resté récréatif et ado dans sa tête et s'en porte bien , vu qu'on le retrouve devant tous les hôtels et chez tous les plagistes loueurs de l' Amérique et de sa zône d'influence .








De Miami à Cancun, de Puerto Rico à Saint John Capistrano, de la Basse Californie à Vancouver au Canada, ça en fait des devants d'hôtel balnéaires (les ricains en ont beaucoup construit, parfois sans grand respect des paysage mais chez nous ce n'est guère mieux et eux ils ont de la place) où caser des flottilles de petits poissons - soleil aux voiles latines à laizes multicolores,ils sont là pour le touriste, plus que pour le régatier ou le voileux pur et dur.

Et pourtant il y a des « vraies » régates en Sunfish :
L'asso américaine compte un gros millier et demi de membres, qui cotisent vraiement et régatent sérieusement sur des « vrais » parcours, et des bords de près, délimités par des « vraies » bouées et pour eux Alcort a tenté de lancer un Super Sunfish , avec une « vraie » voile marconi à bordure libre montée sur un « vrai » mât en deux parties déboîtables, avec un fourreau de guindant type chaussette (Dieu me re-tripote, je suis sûr d'avoir déjà vu çà, mais ou mézou mézou ?) mais ce nouveau gréement , introduit dans les années 70 n'a pas suffi à contenter les régatiers dont certains ont préféré se tourner vers un bateau assez semblable, mais de formes plus modernes ,arrondies , et avec un pont en sandwich airex et une étoile rouge à 32 branches dans la voile en lieu et place du poisson lune (Ca me dit quelque chose, non d'un B.... mais ça m'échappe, le retour de régate m'a un peu fatigué, désolé).


A côté des régates sérieuses , il y a des compétitions dites fun racing, avec des parcours qui vont du n'importe nawa'k au n'importe avion, souvent des longues distances, des remontées ou des descentes de rivière ou encore tour d'ilôt, où ce qui compte n'est pas tellement de gagner , mais de bien se marrer et de conclure par un méga barbecue sur la plage, une beach party agrémentée de bière et pourquoi pas de musique, pas de quoi fouetter un pasteur presbytérien, ou un télé – évangéliste néo baptiste, mais y'a pas à dire, la beach-culture c'est dans les gènes....


En restant sur le marché du récréatif, plutôt que sur celui du compétitif à tout prix , le Sunfish, qui n'est certes pas donné, surtout par chez nous, n'a pas connu une envolée de prix aussi catastrophique que le Laser, probablement parce qu'il est resté plus ou moins en concurrence avec d'autres engins nautiques récréatifs , populaires et bon marché, comme la planche à voile , le canoé, voire le pédalo....Entre régate et loisir , le beach boy a choisi son camp, en quelque sorte.

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Re: Je vends mon sunfish

Message par aternice » 26 sept. 2011, 18:52

bravo pour cette longue histoire passionante

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Re: Je vends mon sunfish

Message par bzh22 » 26 sept. 2011, 18:57

pas eu le courrage de tout lire après une journée de cour... un week-end quand j'aurais le temps :gb
De retour en cata !

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Re: Je vends mon sunfish

Message par sunfish » 26 sept. 2011, 22:04

quel puit de savoir ce rédacteur !!! :lki

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Barjototo
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Re: Je vends mon sunfish

Message par Barjototo » 27 sept. 2011, 09:00

sunfish a écrit :quel puit de savoir ce rédacteur !!! :lki
;) impressionnant hein ?
Quand les mouettes ont pieds.., c'est qu'il est temps de virer..

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