Message
par LASEROLOGUE » 14 mars 2014, 18:25
1° La barre ne fait pas partie des pièces fournies par un fabricant agrée (même si la barre d'origine en alu gorilla (Larry Marks)avait l'autocollant "pièces d'origine", une barre ne bois faite maison, ou en tube alu AGS 25X25 est dans la jauge, du moment que le dessus est rectiligne.
2°Les pièces AG+ ne sont clairement pas dans la jauge, pas même la tête de safran Nautos (exactement semblable à la pièce d'origine, à part 2 trous anti sable en demi lune, mais surtout elles sont en général moins performantes (hauts de mâts pas toujours étanches, ou plus mous , bouchons de mât qui n'emboîtent pas bien , voiles plus solides mais moins bien adaptées au mât)
Ceci dit en petite régte on te laisse souvent t'aligner avec du matos compatible , car on sait très bien qu'il est moins performant..seule exception , il y a une voile radiale compatible faite au sri Lanka qui sort de la même usine que les vraies, seule différence : pas de bouton clipsé de l'Isaf et cerclos des oeillets en plastique noir et non pas rouge...clle là c'est la même.
Il ne faut pas croire que les laséristes sont gâteux de leur bateau au point d'approuver le côté grippe sou du constructeur (le très requin Farzad Rastregar, PDG du groupe Mac Laren) ,le prix du matos Laser est régulièrement dénoncé dans la revue et sur le site internet.
3° Pour les gréements réduits , il est faux de dire que les solutions étaient trouvées dès le début.
La nécessité d'une voile réduite pour les filles et les poids légers est très vite apparue, d'autant que le bateau a été très vite diffusé au Japon par Tadami et que le Japonais moyen des années 70 était nettement moins balaize que le scandinave ou l'étazunien moyen....mais la réalisation a un peu tâtonné:
Il y a eu la voile "M" avec un haut de mât raccourci grée sur le bas de mât du standard, et une étouie laser de couleur verte suivie de la lettre M...problème , ce mât était super raide et la voile ne déversait pas dan,s le haut lors des claques (ne saluait pas les risées)....en plus comme le bas de mât ne cintrait pas ,le centre vélique était trop en avant et le bateau pas assez ardent: La cheminée de mât est fixe (simplicité , étanchéité) mais sa quète a été soigneusement testée avec un étambrai règlable sur le prototype (le Weekender) par Hans Fogh...et dès qu'on change le gréement çà déconne plus ou moins.
Il y a eu ensuite la voile hawaïenne (le constructeur me l'avait donnée à tester lors de régates informelles après les Championnats de france aux Embiez au début des années 80 , en compagni de quelques bons régatiers suisses et , me semble 'il, de Marc Thiercelin, qui a ensuite fait du Vendée Globe 60...c'était une voile qui utilisait le bas de mât standard ainsi que le haut de mât standard mais dont on avait enlevé toute la zône des lattes (comme les voiles Hawaïennes 5M2 des planches à voile de l'époque, qui gardaient le même mât et le même Wishbone que les voiles 6M502 de régate).
Verdict unanime du team d'essayeurs...plus facile à tenir dans le mistral (à l'époque, les poids moyens dans mon genre (70/72 Kgs) mettaient 5 Kgs de ballast à eau sur les épaules mais centre de voilure déporté sur l'avant rendait le bateau mou à la barre.
La bonne solution c'était le radial (bas de mât plus court et plus souple , en tube à paroi mince et haut de mât normal du standard)
Cette solution n'a pas été parfaite d'entrée de jeu (il a fallu raccourcir un poil quand on a supprimé la drisse et son chapeau ) et surtout renforcer au niveau du bas par un manchon intérieur , dont la longueur et l'épaisseur optimales ont été trouvées par tâtonnement (en 1995 au mondial de Radial de Teneriffe que j'ai couru çà pliait encore un peu après les manches de brise et ils ont fini par adopter le montage australien )
Le bas de mât Radial est plus fragile et moins durable que l'indestructible bas de mât standard (il fait 2 ou trois saisons de régate quand le standard peut en faire dix ou douze , mais c'est un bon compromis et il convient bioen aux filles , surtout avec le hâlebas XD.
Le 4,7 qui est fait pour les ados qui ne tiennent plus dans un opti a adopté une solution géniale mais peu orthodoxe: le tube est le même que celui du radial mais raccourci et précintré pour conserver un centre de poussée vélique correct...çà choque les puristes mais çà marche parfaitement et le 4?7 est en pleine expansion.
Pour être complet , il existe un gréement poids lourds (avec un bas de mât plus long fait dans le même tube que le bas standard) , mais çà n'est pas béni par laser, c'est fabriqué pâr Steve Cockerill (Rooster sailing) , un grand monsieur du Laser et coach olympique britiche qui a 45 ans bien passés peut assez facilement claquer le museau à des blanc becs aspirant olympiques (je l'ai vu passr des empannages style jibe par 35 Kts de Mistral rafaleux à mon club de Corse quand on avait organisé le championnat Masters Européen ...dans ce cas là le Laser devient le Rooster 8,2, une série à part qui a statut de classe nationale en angleterre.
Comme quoi le Laser est bien moins figé qu'on ne le croit...je me suis même laissé dire qu'il y a ds essais de Lasers sur foils en australie (la coque et la voile ne sont pas modifiés , le système de palpeur est monté directement sur la dérive , Ca foile sans souci dans 10 noeuds de vent mais problème, la dérive et le safran à foils coûtent le prix du laser neuf....donc on n'est pas près d'adopter çà dans la série...